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La vie en Christ – Études bibliques du vendredi avec le pasteur Alain Rey ADD ANNECY

SOMMAIRE :

I) Ce qu’est la vie en Christ

II ) Comment recevoir la vie en Christ ?

– Par la Parole de Dieu,

– Par l’Esprit de Dieu

– La nouvelle naissance (régénération)

o Une renaissance

o Une résurrection spirituelle

o Une nouvelle création

o Une nouvelle nature

o Un renouvellement de l’intelligence

o Un nouveau revêtement spirituel

o Un bain purificateur

– Les résultats de la nouvelle naissance

– Les conditions de la nouvelle naissance

III ) Comment développer la vie en Christ ?

– Le but à atteindre

– Demeurer en Christ

– Le fruit de l’Esprit

– La vie par la mort : crucifier la chair

– La correction paternelle

– Le rôle de la piété

– Le rôle de l’église

– La fonction des ministères-dons

IV ) Ce qui nuit à la vie en Christ

V ) Comment transmettre la vie en Christ ?

– Le revêtement de puissance : Luc 24, Actes 1v8

– Les dons de l’Esprit

– La prédication de l’Evangile

– Le témoignage personnel :

o Le vécu

o Le témoignage oral

VI ) Le prolongement de la vie en Christ dans l’éternité

– S’en aller avec Christ

– La rédemption de notre corps (résurrection et enlèvement)

– Régner avec Christ


« J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi, si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est donné lui-même pour moi. » Galates 2v20

« Christ est ma vie » Philippiens 1 v21 version TOB : « Car pour moi, vivre, c’est Christ »

« Christ en vous, l’espérance de la gloire » Colossiens 1v27

I) Ce qu’est la vie en Christ :

1- C’est bénéficier de ce « grand salut » Hébreux 2v3 dans lequel Dieu en Jésus-Christ nous a fait entrer.

Etre sauvé c’est tout d’abord être justifié, c’est-à-dire déclaré juste aux yeux de Dieu, non du fait des œuvres de justice que nous aurions accomplies, mais sur la base de la foi dans l’œuvre de Jésus expiant nos péchés par sa mort sur la croix. Dieu met ainsi sur notre compte la justice parfaite de son Fils : Romains 3v21 à 30. Nous avons une image de cette justification dans la parabole dite du fils prodigue : lorsqu’il est revenu vers son père, celui-ci a ordonné qu’il soit revêtu de « la plus belle robe » Luc 15v22. Nous étions nous aussi « tous comme des impurs, et notre justice était comme un vêtement souillé » Esaie 64v5 ; mais quand nous nous sommes convertis, quand nous sommes revenus à Dieu, il nous a « revêtus des vêtements du salut, du manteau de la délivrance » Esaie 61v10 . Il nous a revêtus de la justice de Christ : Galates 3v27 : « vous avez revêtus Christ »

Etre sauvé c’est être régénéré : 1 Pierre1v23 à 25. Nos parents nous ont générés, ils nous ont transmis la vie sur le plan humain, naturel, charnel et ce faisant, ils nous ont légué la nature pécheresse : 1 Pierre 1v18. Quand Dieu nous régénère, il nous transmet une vie nouvelle : sa vie, une vie d’origine divine, spirituelle. Cette régénération s’opère par la parole de Dieu (l’évangile) rendue agissante par le Saint-Esprit lorsque nous la recevons favorablement.

Etre sauvé c’est être adopté : Romains 8v14 à 17 ; Galates 3v26, 4v4à 7. Dieu fait de nous ses enfants légitimes par Jésus-Christ. Nous faisons désormais partie de la famille de Dieu. Il est notre Père céleste, Jésus est notre frère aîné : Hébreux 2v11 et 12, les autres croyants sont nos frères et sœurs dans la foi. C’est en recevant Jésus comme Sauveur et Seigneur de nos vies que nous devenons enfants de Dieu : Jean 1 v12. Devenant enfants de Dieu, nous sommes ses héritiers, cohéritiers de Christ. Nous recevrons en partage la gloire éternelle. Cet héritage est inaliénable, personne ne peut nous le ravir et il ne peut se corrompre, dans la mesure où, bien entendu, nous restons fidèles à notre engagement : 1 Pierre 1v3à5.

Etre sauvé c’est être sanctifié une fois pour toutes : Hébreux 10v10 et 14 Il s’agit d’être mis à part pour Dieu, pour son service et pour sa gloire. Nous sommes destinés à vivre avec lui, pour lui et en lui dès ici-bas et pour l’éternité. Il est évident que « celui qui est saint doit se sanctifier encore » : Apocalypse 22v11. La sanctification est d’une part, une position nouvelle à laquelle nous sommes amenés instantanément en Christ et d’autre part, un style de vie saint et de plus en plus saint vers lequel nous tendons progressivement : 2 Corinthiens 7v1 ; 1 Thessaloniciens 4v3 et 7 ; 1 Pierre1v14 à 16.

La vie en Christ consiste donc à bénéficier de cette vie éternelle qui a déjà commencé pour le croyant : 1 Jean 5v13.

2- C’est encore cette connaissance de cœur, connaissance de Dieu et de Jésus son fils, intimité spirituelle profonde : Jean 17v3. Paul insiste beaucoup sur ce point de la nécessité de la connaissance de Dieu, et il fait part de ses prières à ce sujet en faveur des chrétiens : Ephésiens 1v15 à 17 ; Colossiens 1v9 à 11. Connaissance de Dieu, connaissance de Christ se recoupent, puisque ce n’est qu’au travers de Christ, par la foi en Christ que l’on peut parvenir à la vraie connaissance de Dieu : Luc 10v22. C’est pourquoi, Paul prie afin que Christ habite par la foi dans le cœur des chrétiens et qu’ainsi ils soient « remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu » : Ephésiens 3v14 à 19. Ainsi la vie en Christ est le résultat de notre foi en sa personne et en son œuvre. C’est lui qui est le sujet, l’objet de notre foi. Il est « le chef et le consommateur de la foi » Hébreux 12v2 ; c’est-à-dire celui qui l’a initiée, qui l’a suscitée dans notre cœur par sa parole, qui en est l’auteur et le sujet et qui également, la conduira à son plein accomplissement. C’est en lui que doit s’expérimenter le grand principe : « Le juste vivra par la foi »Romains 1v17.

3- La vie en Christ consiste à devenir « imitateur de Jésus-Christ » 1 Corinthiens 11v1. Il ne s’agit pas d’améliorer notre vie (l’ancienne vie, celle que nous vivions avant notre conversion), mais de recevoir une vie nouvelle : la vie DE Christ en nous. La « chair » ne peut être améliorée, ni par l’éducation, ni par la morale, ni par la religion, on connait le proverbe qui dit : « chassez le naturel, il revient au galop ». Le seul traitement que l’on doit appliquer à la chair, consiste à la crucifier : Galates 5v24 ; Colossiens 3v5, Romains 6v6 ; 8v12 et 13.

4- C’est être «assis en Jésus-Christ dans les lieux célestes » Ephésiens 2v6. Ainsi, le disciple de Christ bénéficie des privilèges qui découlent de l’exaltation, de l’élévation de Jésus-Christ à la droite du Père. Il s’agit d’une anticipation, d’un avant-goût de la gloire à venir qui sera révélée pour nous. C’est pourquoi Paul parle des arrhes de l’Esprit : 2 Corinthiens 1v21 et 22 (il s’agit d’un acompte sur notre héritage à venir)

5- C’est être « créé en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance pour que nous les pratiquions » Ephésiens 2v10. Nous avons été spirituellement détruits par le péché, mais lorsque nous recevons Christ comme Sauveur, il s’applique désormais à nous recréer, à nous reconstruire dans notre être intérieur afin que nous soyons en mesure de réaliser maintenant des œuvres qui lui soient agréables. Car s’il est vrai que nous ne sommes pas sauvés par les œuvres, il est tout aussi vrai que les œuvres doivent accompagner le salut reçu par grâce ; la présence de ces œuvres ( œuvres d’amour , d’obéissance et de service) démontrent la réalité de ce salut, leur absence prouvent le contraire : Jacques 2v14 à 26. La même pensée est exprimée dans Galates5v6 : « la foi est agissante par la charité » et encore dans 1 Thessaloniciens 1v3 : « l’œuvre de votre foi, le travail de votre charité …» L’Apocalypse fait mention des « œuvres justes des saints », dont l’Eglise est revêtue lorsqu’elle comparait devant Dieu : Apocalypse 19v8.

6- La vie éternelle, n’est pas seulement une vie sans fin, c’est une qualité de vie : une vie abondante, une vie supérieure à la vie biologique, organique : Jean 10v10 La version parole vivante parle même de vie « surabondante » version à la colombe : « afin qu’elles l’aient en abondance ». Il ne s’agit pas là bien sûr d’abondance matérielle, mais d’abondance intérieure, spirituelle : Romains 14v17. En ce sens la vie éternelle a déjà commencé pour le disciple de Chris : 1 Jean 5v13.

Cette abondance, cette plénitude, cette richesse, c’est en Christ uniquement qu’elles se trouvent, c’est en Lui qu’il faut les chercher, c’est de Lui qu’il faut les recevoir : Colossiens 2v9 et 10. L’épître aux Ephésiens développe le thème de ce que nous recevons en Christ :

– En lui nous avons été bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles : 1 v3

– En lui nous avons été élus avant la fondation du monde : 1v4

– En lui nous avons été adoptés : 1v5

– En lui nous avons reçu la grâce de Dieu : 1v6

– En lui nous avons été rachetés de nos péchés : 1v7

– En lui nous sommes devenus les héritiers de Dieu : 1v11

– En lui nous avons reçu l’espérance : 1v12

– En lui nous avons pu croire et être scellés du Saint-Esprit : 1v13

– En lui nous avons été ressuscités et sommes assis dans les lieux célestes : 2v5 à 7

– En lui nous avons été rapprochés et avons librement accès auprès du Père : 2v13 et v18 ; 3v12

– En lui nous croissons : 4v15

– En lui, nous sommes appelés à nous dépouiller du « vieil homme »,à être renouvelés dans notre intelligence et à revêtir l’homme nouveau : 4v21 à 24

7- La vie en Christ consiste également à avoir en soi les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, manifester sa forme de pensée, sa mentalité ; en particulier son humilité, son renoncement, son esprit de sacrifice, sa soumission à la volonté du Père, son obéissance : Philippiens 2v3 à 11. C’est cet esprit de sacrifice qui le conduisit à la croix, qui l’amena à offrir volontairement sa vie pour le salut des pécheurs en plein accord avec la volonté du Père : Jean10v17 et 18. La réalité de la vie en Christ nous conduira également à un tel renoncement : Marc 8v34 à 36. C’est ainsi d’ailleurs que notre vie sera féconde : Jean 12v24 et 25.

C’est un leurre dans lequel l’être humain tombe facilement que de croire qu’il peut trouver pleine satisfaction et sécurité dans les plaisirs, les relations humaines, la reconnaissance sociale et les biens matériels : voir Luc 12v 15 à 21 ; l’erreur fatale de cet homme fut de croire que sa richesse suffirait à combler son âme : « …je dirai à mon âme.. »

Au contraire lorsqu’un homme est réellement animé de la vie de Christ, il peut connaître le contentement intérieur même en situation de précarité : Philippiens 4v11 à 13 – 1Timothée 6v6 et 7. Paul subissant la persécution pour sa foi, détenu à Rome, détesté par ses nombreux ennemis qui cherchent à lui nuire, vivant dans des conditions matérielles difficiles et pourtant, il se réjouit dans le Seigneur et exhorte les chrétiens ses frères à faire de même : Philippiens 4v4.

Dans Actes 16v22 à 25, nous voyons Paul et son collègue Silas, ayant subi la flagellation, chargés de coups, enfermés dans un cachot infect, injustement accusés et incarcérés. Que font-ils ? : ils prient et chantent les louanges du Seigneur. D’où tirent-ils une telle force, une telle endurance ? : de la présence de Christ en eux : « Je puis tout par celui qui me fortifie » Philippiens 4v13. Ce ne sont pas des surhommes, mais des hommes en qui la vie de Christ se manifeste avec abondance.

On le voit, tout cela ne peut-être que l’objet de la grâce de Dieu : « là où le péché a abondé la grâce a surabondé » Romains 5v20. Le plein salut dans ses diverses composantes ne peut se recevoir que par la grâce de Dieu : Ephésiens 2v8 à 10. La grâce, c’est cette faveur absolument imméritée que Dieu nous accorde sur la base de la foi en Jésus-Christ. Il s’est appauvri pour que nous soyons enrichis des bénédictions divines : 2 Corinthiens 8v9. Nous pouvons nous écrier : « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu »Romains 11v33.

II) Comment recevoir la vie en Christ ?

– 1) par la parole de Dieu :

Toute vie se transmet par une semence : pour une vie végétale, il faut une semence végétale, pour une vie animale, il faut une semence animale, pour une vie humaine, il faut une semence humaine.

La vie en Christ est une vie d’origine divine : Jean 1v12/13 ; il faut donc qu’elle soit produite par une semence divine. C’est la parole de Dieu qui constitue cette semence divine : Luc 8v4 à 18 ; verset 11 : « la semence, c’est la parole de Dieu ». Il s’agit d’une semence incorruptible : 1 Pierre 1v23 à 25.

La parabole du semeur nous indique que le résultat, le fruit produit par cette semence dépend entre autre, de la qualité, de la réceptivité du terrain dans lequel elle est répandue .Il est question là de personnes qui laissent le diable enlever de leur cœur la Parole, c’est donc qu’elle n’ a aucun attrait pour eux, ils la « foulent aux pieds », c’est-à-dire la méprisent. Puis il en est qui manifestent un intérêt superficiel pour cette parole, n’ayant pas de racines, « ils succombent au moment de la tentation ».D’autres envahis par des préoccupations terrestres « la laissent étouffer ».Pour qu’elle produise un effet bénéfique, pour qu’elle suscite la vie, il faut la recevoir docilement, avec foi et obéissance, avec « un cœur honnête et bon » verset 15. C’est ce que nous rappelle l’épître de Jacques chap.1 verset 21. C’est ce que surent faire les Thessaloniciens : première épître chap. 2v13.

Il faut noter que puisqu’elle est incorruptible, la parole peut agir longtemps après qu’elle ait été semée dans les cœurs : Marc 4v26 à 29.

Le potentiel de vie d’une semence est contenu dans son germe : dans plusieurs textes de l’AT, le Messie est présenté dans un sens prophétique comme « le germe » : Jérémie 23v5, 33v15 ; Zacharie 3v8, 6v12.

C’est lui en effet qui nous transmet cette puissance de vie impérissable. Il est le thème central de cette parole : Jean 20v31. Il est partout dans cette parole, comme un fil conducteur : dans l’Ancien Testament, il est annoncé par les prophètes et préfiguré au travers des sacrifices, des ustensiles du Tabernacle, de la royauté de David. Dans le Nouveau Testament, il est présenté : d’ailleurs, il est « la parole faite chair » : Jean 1v1à5 et v14; Apocalypse 19 v11à16. C’est donc lui qu’il faut prêcher, dont il faut témoigner : il faut présenter sa personne à la fois humaine et divine, sa mort expiatoire, sa résurrection, sa glorification, son prochain retour, son amour pour toute créature humaine, sa puissance de guérison pour le corps et pour l’âme, son pouvoir de délivrance du péché et des esprits impurs; mais aussi le jugement qu’il rendra sur la race humaine. Et cela dans la puissance de l’Esprit de Dieu : 1 Corinthiens 2v1 à 5.

– 2 ) Par le Saint-Esprit :

On peut dire que cette semence est rendue féconde par l’action du Saint -Esprit, comme une graine l’est par la pluie qui arrose le sol : Jacques 5v7 et 8

Le Saint-Esprit produit cette illumination intérieure qui nous permet de comprendre cette parole, nous en donne l’intelligence : Luc 24v45. Puisque c’est grâce à l’inspiration du Saint-Esprit que cette parole a été rédigée : 2 Timothée 3v16 et 17, 2 Pierre 1v20 et 21, c’est aussi par ce même Esprit que l’on peut en recevoir la révélation personnelle.

Les disciples d’Emmaüs en ont fait l’expérience. Eux dont « le cœur était lent à croire », ont pu faire ce constat, à l’écoute de l’enseignement de Jésus : « notre cœur ne brûlait-il pas ? » : Luc 24 v25 et v32.

C’est le Saint-Esprit qui révèle les choses de Dieu : 1 Corinthiens 2v9 et 10. Sans son intervention, il est impossible de les saisir : 1 Corinthiens 2v15. Ce ne sont pas ceux qui sont particulièrement brillants sur le plan intellectuel qui reçoivent cette révélation, mais seulement ceux qui ont un cœur ouvert, un cœur d’enfant : Matthieu 11v25 ; 16v15 et 17.

C’est donc le Saint-Esprit qui rendant la parole de Dieu vivante et agissante en nous va nous faire « naître de nouveau »

De plus ceux en qui l’Esprit de Dieu demeure reçoivent cette capacité de détecter l’erreur et de reconnaître la vérité divine vers laquelle ils doivent se laisser guider : 1 Jean 2v20 et 21 ; v27.

– 3) La nouvelle naissance (ou régénération) : Jean 3 v 1 à 13

Elle est indispensable pour avoir part au royaume de Dieu : v3, v5. Voyons en quoi elle consiste :

o Une renaissance :

Par notre naissance naturelle, nous avons reçu de nos parents une vie humaine, charnelle qui depuis la désobéissance d’Adam et Eve est marquée par le péché : « nous avons hérité de nos pères la vaine manière de vivre » 1 Pierre 1v18.

Naitre de nouveau (ou « naitre d’en haut » d’après une note de la Bible TOB sur le verset 3) consiste à recevoir une vie nouvelle, d’origine divine, céleste, spirituelle et donc éternelle

o Une résurrection spirituelle : Ephésiens 2v1 à 7

La vraie vie selon la parole de Dieu n’est pas essentiellement l’existence physique, mais découle de notre communion avec Dieu : Jean 17v3.

Le péché ayant détruit cette communion, nous sommes morts spirituellement. Le résultat du péché c’est aussi la mort physique qui a atteint tous les hommes, puisque tous ont péché Romains 5v12 ; alors qu’à l’origine l’homme avait été créé potentiellement immortel. Quand nous nous convertissons, la communion avec Dieu est rétablie, nous ressuscitons alors quant à notre être spirituel, en attendant de ressusciter un jour corporellement. De par notre nouvelle naissance, notre être spirituel ayant repris vie, nous avons désormais la capacité d’entrer en contact avec Dieu, ce qui était impossible jusque là. Nous avons été réconciliés avec le Père : Ephésiens 2v11 à 18. Et nous pouvons ainsi désormais avoir une libre entrée dans le sanctuaire céleste et nous approcher avec assurance du trône de la grâce : Hébreux 10v19 et 20 ; Hébreux 4v16.

o Une nouvelle création : Galates 6v15 ; 2 Corinthiens 5v17 : «…une nouvelle créature… », d’autres versions traduisent : « une nouvelle création »

Il s’agit d’une recréation. Le péché a accompli une œuvre de destruction, il nous a spirituellement ruinés. Même si l’image divine en nous n’a pas été totalement anéantie, elle a été considérablement altérée, abîmée. Nous sommes en quelque sorte des « chefs d’œuvres en péril »

Dieu se propose par la nouvelle naissance de nous recréer, de restaurer son image en nous : Ephésiens 2v10 ; 2 Corinthiens 3v18. Bien sûr c’est un travail de longue haleine qui s’enclenche lors de la conversion et qui doit se poursuivre tout au long de notre vie. Il sera parachevé lorsque nous serons réunis avec lui dans son royaume éternel. Alors, « nous serons rendus semblables à lui » 1 Jean 3v1 à 3. Pour le moment nous sommes « en chantier » et nous devons collaborer assidûment à cette entreprise. Mais croyons que le Seigneur saura la mener à terme si donc nous nous prêtons à son intervention : Philippiens 1v6

o Une nouvelle nature : 2 Pierre 1v3 et 4

Notre nature charnelle est vouée au péché, elle produit de mauvais fruits, de mauvaises œuvres :Matthieu 7v17 et 18 ; Galates 5v19 à 21

A présent Dieu nous communique sa propre nature, nous rendant ainsi capable de vivre en harmonie avec lui. L’ancienne nature est cependant toujours présente, elle n’est pas totalement éliminée, mais par le moyen du Saint-Esprit, elle peut être neutralisée et supplantée par la nouvelle nature ; on peut alors résister victorieusement à ses impulsions, ses tendances charnelles : Galates 5v16 et 17

o Un renouvellement de l’intelligence : Romains 12v2

Le mot employé ici dans le texte original grec et traduit par « intelligence », implique les pensées, les sentiments, la volonté .

La nouvelle naissance produit en nous une transformation radicale de ces divers éléments de notre personnalité, qui vont désormais devenir conformes à la volonté de Dieu.

o Un nouveau revêtement spirituel : Ephésiens 4v20 à 24 ; Colossiens 3v9 et 10

Le revêtement de « l’homme nouveau » qui implique la pratique des « œuvres dignes de la repentance » dont il est question ici, doit être précédé du dépouillement du « vieil homme » ; c’est-à-dire du renoncement aux ouvres mortes » Hébreux 6v1.

o Un bain purificateur : Tite 3v5 à 7 version « à la Colombe » : le bain de la régénération ; version « Parole Vivante » : le bain purificateur de la nouvelle naissance.

Il n’est nullement question ici du baptême d’eau qui n’a en lui-même aucun pouvoir de régénération. Le dogme de la « régénération baptismale » que prône l’église catholique est une hérésie. C’est le Saint-Esprit qui comme le précise la suite du texte opère cette purification intérieure, par ce « bain » nous sommes débarrassés des souillures de la vie passée, qui n’ont désormais plus d’emprises sur nous. C’est ainsi qu’une vie de victoire sur le péché devient accessible.

– 4) Les résultats de la nouvelle naissance :

o Celui qui est régénéré devient le Temple du Saint-Esprit : 1 Corinthiens 3v16 et 17 ; 1 Corinthiens 6v19

Il devient « une habitation de Dieu en Esprit » Ephésiens 2v22. Il est vrai que ce verset concerne l’Eglise, mais il s’applique également à chaque disciple de Christ. Non seulement le Saint-Esprit « demeure avec lui », mais plus encore , il est « en lui » : Jean 14v 15 à 18. D’ailleurs si nous ne bénéficions pas réellement de la présence du Saint-Esprit en nous, nous ne pouvons pas prétendre lui appartenir : Romains 8v9. Cette réalité ouvre pour nous de merveilleuses perspectives : le Saint-Esprit vivant en nous est notre consolateur : le terme grec employé ici, signifie : « celui qui est appelé auprès de.. » auprès de quelqu’un pour l’assister, le conseiller, le défendre ( dans un procès par exemple, c’est le rôle d’un avocat). Le Saint-Esprit nous enseigne et nous rappelle les paroles de Jésus : Jean 14v26 ; il rend réel en nous la présence du Père et celle du Fils : Jean 14v23, ainsi nous ne sommes pas orphelins : Jean 14v18. Le Saint-Esprit témoigne de Christ : Jean 15v26 et 27 ; il nous conduit dans toute la vérité ( en harmonie avec la Parole de Dieu qu’il nous donne de comprendre : Luc 24v45) ; il nous annonce les choses à venir, il glorifie Christ au travers de nos vies en nous communiquant ce qui appartient à Christ : il implante en nous le caractère de Jésus ( fruit de l’Esprit ) et nous permet de reproduire ses œuvres ( dons de l’Esprit) : Jean 16v13 à 15. Il affirme à notre esprit notre position d’enfant de Dieu : Romains 8v14 à 16. Enfin, c’est le Saint-Esprit qui rendra la vie à nos corps mortels lors du retour de Christ : Romains 8v11.

Ces grands privilèges vont de pair avec une grande responsabilité : du fait qu’il est désormais la demeure de Dieu, le disciple de Christ ne s’appartient plus à lui-même, ayant été racheté à grand prix (au prix du sang de Jésus : 1 Pierre 1v18 à 20) et donc toute sa vie doit être mise à la disposition du Seigneur : Romains 12 v 1 « offrez vos corps », Romains 6v13 : « offrez à Dieu vos membres ». Tout ce qu’il est, tout ce qu’il a appartient désormais au Seigneur. C’est ainsi que se manifeste l’adoration dans son sens le plus authentique. La vie en Christ fait de nous des adorateurs, tels que Dieu les recherche : Jean 4v22 à 24. Adorer Dieu « en esprit (ou par l’Esprit) et en vérité » signifie adorer Dieu d’une manière qui corresponde à ce qu’Il est vraiment, à Sa nature réelle (sainteté, puissance, amour, justice, fidélité.etc). Et pour l’adorer ainsi, il faut Le connaître. L’adorer en esprit signifie que l’adoration telle que Dieu l’apprécie ne se satisfait pas de formes extérieures de piété, de rites et d’observances traditionnelles, mais que le centre de notre personnalité (notre esprit) doit être en étroite communion avec Dieu. Cette communion se réalise et se maintient par l’action du Saint-Esprit dont est pénétré chaque véritable enfant de Dieu. On comprend que cela va bien plus loin que prononcer quelques paroles de louange. Toute notre vie doit s’élever comme un parfum d’adoration agréable au Seigneur.

o Celui qui est régénéré ne vit plus selon la chair : Romains 8v 5 à 9 Ce point sera

développé plus loin.

o Celui qui est régénéré a un comportement entièrement nouveau :

2 Corinthiens 5v17 : « les choses anciennes sont passées, voici toutes choses sont devenues nouvelles »

Romains 12v 2 « ne vous conformez pas au siècle présent »

Il apprend à changer radicalement de manière de penser, de parler et d’agir ( ou réagir ) . Ce changement se produit généralement de manière graduelle au fur et à mesure de notre marche chrétienne ; d’ailleurs n’est ce pas cela que Paul veut dire quand il nous demande de « marcher par l’Esprit » Galates 5v16 . Bien sûr les désordres les plus grossiers doivent être corrigés sans tarder, sinon on pourrait douter de la réalité de la nouvelle naissance. Mais d’autre part, le fait de marcher suppose de la régularité, de la persévérance et de la progression.

N’ayons pas l’état d’esprit des pharisiens qui privilégiaient l’extérieur plutôt que l’intérieur : Matthieu 23 v 25 et 26. La conversion n’est pas essentiellement ni premièrement un changement de « look » ; bien que le « look » doit aussi être changé dans certains cas. Mais remplacer les jeans, les baskets et le tee-shirt par le costume trois pièces n’est pas une preuve de la réalité de la nouvelle naissance. Par ailleurs, il est vrai qu’il faut avoir « l’extérieur qui convient à la sainteté » Tite 2v3, ce qui suppose notamment d’être vêtu de manière décente, pudique et modeste : 1 Timothée 2v9.

On sait que le Seigneur regarde essentiellement au cœur, les apparences peuvent en effet être trompeuses : 1 Samuel 16v6 et 7. Eliab avait de la prestance, mais David avait un cœur agréable à Dieu : il était « l’homme selon le cœur de Dieu » Actes 13v22 .On pourrait dire que son cœur était en harmonie avec celui de Dieu

Le cœur dans la Bible représente le centre de notre être moral. C’est dans notre cœur en effet que s’élaborent nos pensées, nos sentiments, nos motivations, nos actes : Matthieu 15v 19 ; C’est pourquoi, notre cœur a besoin d’être rendu pur : Psaume 51v1. Il doit devenir apte à accomplir la volonté de Dieu : Ezéchiel 36v25 à 27.

Le verset ( 2 Corinthiens 5v17 ) qui déclare que « les choses anciennes sont passées et que toutes choses sont devenues nouvelles » doit être également envisagé comme une promesse. Lorsque nous venons à la connaissance de Christ comme Sauveur, nous arrivons à lui avec, bien souvent, tout un fardeau de blessures morales, affectives ; toute une charge de souvenirs douloureux et de traumatismes psychologiques. Sachons qu’à cet égard aussi le Seigneur veut faire dans chacune de nos vies une œuvre radicale de guérison, de consolation, de libération intérieure. Parfois cela se fait instantanément au moment même où Jésus devient notre Sauveur. Parfois aussi c’est un travail de longue haleine et nous pouvons avoir besoin pour parvenir à une victoire totale de la prière et des conseils de serviteurs de Dieu avisés.

o Celui qui est régénéré ne pratique plus le péché : 1 Jean 3v9

Il n’est cependant pas parfait. Il peut lui arriver, même s’il ne le devrait pas, de pécher. Mais il ne se complait pas dans cette état, il confesse sa faute au Seigneur, se détourne du mal et demande à Dieu son secours et sa délivrance afin de ne plus tomber dans le même piège à l’avenir : 1 Jean 1v9 et 2v1 et 2.

o Celui qui est régénéré est vainqueur du monde : 1 Jean 5v3 à 5

D’ailleurs il ne fait plus partie du monde, de cette humanité déchue et de l’état d’esprit qui y règne : Jean 17v16. Il est à présent un enfant de Dieu, puisqu’il a été adopté dans la famille divine. D’ailleurs l’enfant de Dieu se doit de ne pas aimer le monde, non pas l’humanité et- ceux qui la composent, mais l’état d’esprit qui y règne : 1 Jean 2v15 à 17. Aimer le monde revient à commettre un adultère spirituel : Jacques 4v4.

Cependant, il est toujours « dans le monde » : Jean 15v11, vers lequel il est envoyé : Jean 15v18 pour témoigner de Christ.

Le défi est grand :

​vivre dans la pureté dans un monde d’impureté

​vivre dans l’intégrité dans un monde malhonnête

​vivre dans la justice dans un monde d’injustice

​vivre dans l’amour du prochain dans un monde de haine.

C’est par la foi que ce défi peut être relevé et que l’on peut triompher des tentations et des convoitises qui sont dans le monde : 1 Jean 2v15 à 17. C’est par la foi que l’on parvient à pratiquer les commandements de Dieu. « Le juste vivra par la foi » Romains1v17 (vérité capitale énoncée à plusieurs reprises dans la Bible dans l’Ancien et le Nouveau Testament)

o Celui qui est régénéré croit que Jésus est le Christ : 1 Jean 5v1

La foi dont il est question ici est bien plus qu’une adhésion intellectuelle à un point de doctrine ; c’est une confiance du cœur dans la personne de Jésus le Christ, le Fils de Dieu que nous aimons et qui dirige notre vie : Matthieu 16v15 à 17 ; Jean 20v31. Croire en Jésus, consiste à lui soumettre notre vie, à faire de lui notre Seigneur et Maître : Jean 13v13 ; Actes 16v31.

o Celui qui est régénéré aime les frères : 1 Jean 3v14 à 20 et 4v7 et 8

Il aime tous les hommes, selon le commandement : « tu aimeras ton prochain comme toi-même », mais il aime tout particulièrement ceux qui sont ses frères et ses sœurs dans la foi en Jésus-Christ. L’amour constitue un test majeur. Les trois épîtres de Jean insistent beaucoup sur l’amour que les chrétiens doivent se manifester les uns aux autres, non seulement au niveau des sentiments, mais également d’une manière pratique.

– 5) Les conditions de la nouvelle naissance :

Il est vrai que la nouvelle naissance est le résultat d’un acte souverain de la part de Dieu. Nous ne pouvons en aucun cas la produire et un rite quel qu’il soit ne peut la réaliser.

Cependant , pour naître de nouveau, il y a des conditions que nous devons réaliser :

o La repentance : Actes 3v19 et 20

De nombreux textes de la Parole de Dieu appellent les hommes tant dans l’ancien que dans le nouveau testament à se repentir : Jérémie 8v6, Marc 1v14 et 15, Actes 2v37 à 39, Actes 17 v 30 et 31

Elle comporte plusieurs éléments : Il s’agit de bien plus qu’un simple remords. Judas a eu du remords, mais il ne s’est pas véritablement repenti : Matthieu 27 v3 à 5 ;

Se repentir c’est :

– Reconnaître son péché et en être profondément attristé affligé :

2Corinthiens 7v9 et 10. Avant de goûter à la joie du pardon, il faut éprouver la tristesse que produit la conviction de péché : Jacques 4v8 et 9 ; c’est ce que vécut Pierre après son triple reniement : Matthieu 26v74 et 75. A noter que c’est le Saint-Esprit qui convainc les cœurs de péché et aussi de justice et de jugement : Jean 16v7 à 11.

– Le confesser à Dieu : 1 Jean 1 v 8 à 10 : exemples : 2 Samuel 12v13, Job 42v6 ; Psaume 51, Esaie 6v5, Luc 5v8. Il faut que cette confession soit sincère, pour être recevable de la part de Dieu. Saul a lui aussi dit : « j’ai péché », mais sans droiture de coeur, son désir était d’être maintenu sur le trône et de continuer de bénéficier des honneurs qui allaient avec : 1 Samuel 15v28 à 30.

– Décider avec l’aide de Dieu de l’abandonner, d’y mettre un terme définitif, s’en séparer

le rejeter, le fuir, le haïr : Esaie 55v6 et 7 ; d’ailleurs le mot « conversion », signifie :

« faire un demi-tour » 1 Thessaloniciens 1v9. C’est ce que fit Zachée par exemple : Luc 19v8.

– S’efforcer dans la mesure du possible de réparer les conséquences de nos péchés :

▪ Restitution : Lévitique 5v21 à 26, Luc 19v8

▪ Réconciliation : Matthieu 5 v 23 et 24

C’est par un acte de repentance initial que notre vie chrétienne, notre vie en Christ commence, mais cette attitude de repentance nous devons la conserver tout au long de notre vie, toutes les fois où nous péchons et nous humilier sincèrement devant Dieu, cherchant également le secours de Dieu pour connaître une mesure de victoire toujours plus grande.

o La foi :

Il s’agit de la confiance absolue d’un cœur qui croit que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu : Matthieu 16v15 à 17, qu’il a dû mourir pour les péchés commis et qui s’en remet totalement à Lui pour que obtenir la miséricorde de Dieu et être totalement absous. Il est convaincu que par l’expiation que Christ a accomplie en sa faveur, il est parfaitement justifié. Celui qui manifeste une telle foi devient fils de Dieu : Galates 3v26, il bénéficie de l’adoption du Père céleste et par là-même, il est désormais héritier du Père et cohéritier de Christ : Romains 8v15 à 17. Cet acte de foi s’étend à partir de là à toute la suite de notre vie de chrétien puisque comme cela a déjà été dit : « le juste vivra par la foi » Romains 1v17. Il ne s’agit pas d’une foi exclusivement formelle qui consisterait uniquement en une adhésion intellectuelle à quelques points de doctrine évangélique. Il est nécessaire de manifester une foi vivante, réelle, agissante, qui se traduit par des œuvres d’amour et d’obéissance : Galates 5v6, Jacques 2v 14 à 26. Ceci ne s’oppose pas au principe du salut par la foi et non par les œuvres énoncé en Ephésiens 2v8 à 10. On peut dire que le salut se reçoit uniquement par la grâce de Dieu par le moyen de la foi. Mais la foi quand elle est authentique va se démontrer par des actes concrets qui prouveront la réalité de notre salut.

Notons que la repentance et la foi s’expriment par le baptême : Actes 2v37 et 38, Marc 16v16 ; cependant le baptême par lui-même ne sauve pas : on n’est pas baptisé pour être sauvé, mais on est baptisé parce que l’on est sauvé. Cependant le baptême est indispensable comme manifestation d’obéissance à la volonté du Seigneur qui l’a ordonné : Matthieu 28v19 et 20.

III) Comment développer la vie en Christ :

– 1) Le but à atteindre :

« Tout disciple accompli sera comme son Maître » Luc 6v40. Noter le verbe « accomplir » ; il s’agit donc de devenir complet, d’atteindre pleinement l’objectif que Dieu lui-même nous a fixé : devenir comme Christ, être ses imitateurs : 1 Corinthiens 11v1. Il est évident que cet objectif sera parfaitement réalisé lorsque nous serons en sa présence éternelle puisqu’alors « nous serons rendus semblables à lui » 1 Jean 3v2. Pour le moment nous sommes en phase d’accomplissement, en formation en quelque sorte, et il en sera ainsi tout au long de notre vie ; mais par sa grâce nous pouvons et nous devons dès à présent marcher de progrès en progrès. Ces progrès ne se réaliseront que dans la mesure où nous collaborons avec Dieu. Parce qu’ils s’y refusent ou le négligent, trop de chrétiens ont une vie spirituelle qui stagne, qui ne se développe pas. C’est pourquoi il y a souvent dans les églises de « vieux bébés », c’est-à-dire des gens qui en dépit de leurs nombreuses années de conversion n’ont pas connu de croissance spirituelle, ils n’ont acquis aucune maturité spirituelle. Non seulement cette situation est anormale, mais elle est également dangereuse car tout ce qui vit est appelé à croître ou …à mourir (exemple : une plante). Il faut remarquer cependant que le fait de « croître » nécessite de passer par diverses étapes, diverses phases de développement : 1 Jean 2v12 à 14. Trois stades de la vie chrétienne nous sont présentés dans ces versets avec leurs caractéristiques particulières. Il faut remarquer que la croissance est non seulement nécessaire, mais qu’elle est incontournable, même Jésus a dû croitre, bien qu’étant sans péché : Luc 2v52. Ailleurs il est dit qu’il a « appris l’obéissance », c’est-à-dire que bien qu’ayant toujours accompli la volonté du Père : Jean 8v29 ; son obéissance a atteint son point culminant au travers de ses souffrances et notamment celles liées à son sacrifice : Hébreux 5v7 à 10.

Les Corinthiens n’avaient pas su devenir des « hommes spirituels », ils étaient restés au contraire terriblement charnels: 1 Corinthiens 3v1 à3. Les progrès auxquels le Seigneur était en droit de s’attendre, n’étaient pas au rendez-vous. Paul se voyait donc contraint d’en rester « au lait » dans l’enseignement qu’il leur adressait.

C’est ce que déplorait également l’auteur de l’épitre aux Hébreux, constatant que ceux auxquels il s’adresse étaient encore des enfants et non des hommes faits : Hébreux 5v11 à 6v1. Il s’efforce donc par ses enseignements de les faire tendre « à ce qui est parfait ».

Il s’agit d’atteindre « l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ » Ephésiens 4v13 .

Paul lui-même concernant sa propre vie poursuivait ce but et pour cela il avait renoncé à tout ce dont il aurait pu se prévaloir sur le plan humain : Philippiens 3v4 à 14. Dans ce passage , il présente divers aspects de la vie en Christ :

– Etre trouvé en lui avec la justice qui s’obtient par la foi. La justification par la foi consiste à être déclaré juste aux yeux de Dieu : la justice parfaite de Christ est mise sur notre compte comme résultat de la foi que nous avons placée en sa personne et en son œuvre expiatoire : voir Romains 3v21 à 26.

– Connaître Christ de cette connaissance intime résultant de la communion qui s’est établie avec lui par le Saint-Esprit qui vit en nous

– Connaître la puissance de sa résurrection ( résurrection spirituelle tout d’abord en attendant de connaître ensuite la résurrection corporelle) ;

– La communion de ses souffrances : participer aux souffrances de Christ. En fait quand les chrétiens souffrent comme conséquence de leur foi, lorsqu’ils subissent la persécution c’est Christ qui souffre au travers d’eux puisqu’ils souffrent pour sa cause : Actes 9v3 à 5 ; 1 Pierre 2v 18 à 23 ; 4v1 et v12 à 16. Une piété authentique va de pair avec la persécution : 2 Timothée 3v12

Paul ne prétend pas avoir atteint la perfection mais il « court vers le but ». Puissions-nous avoir la même détermination et ne pas nous laisser détourner du sens de notre vocation et pour cela, comme lui oublions ce qui est arrière et portons-nous vers ce qui est en avant. L’image ici employée est celle d’un participant à une épreuve d’athlétisme en plein effort et qui est « penché en avant » pour franchir victorieusement la ligne d’arrivée. Il y a donc un long processus de perfectionnement, de maturation dans lequel il faut accepter d’entrer et qui doit se poursuivre tout au long de notre vie.

– 2) Demeurer en Christ : Jean 15v1 à 17

Jésus définit ici de manière admirable son union avec les siens. Cette union doit être vivante, intime et permanente. Jésus est le divin cep planté , introduit sur cette terre par le vigneron : le Père céleste.

Le cep de vigne est une plante sans apparence, rien à voir avec un cèdre par exemple qui est tellement majestueux ; mais c’est une plante vivace, féconde, porteuse d’un excellent fruit et d’un fruit abondant si les soins appropriés lui sont prodigués . Cela convient tout à fait à la personne de Jésus dans son humanité. Le divin cep nous est présenté comme « une faible plante, « le rejeton qui sort d’une terre desséchée », et qui n’avait humainement parlant « ni beauté ni éclat, son aspect n’avait rien pour nous plaire » Esaie 53v2 et 3 . C’est pour cela que beaucoup l’ont méprisé, ils attendaient un messie bien plus glorieux sur le plan humain. Mais pourtant si nous restons attachés à ce cep nous porterons du bon fruit.

Il s’agit donc de demeurer en lui en renonçant à toute volonté propre, à toute prétention, à tout mérite personnel. C’est en effet seulement en lui que se trouve la fécondité de notre vie spirituelle. C’est par une communion vivante, profonde et constante avec lui que notre vie spirituelle connaitra une grande vitalité puisqu’il est la seule source intarissable : Jean7v37 et 38. En quelque sorte, sa sève montera en nous. C’est cette relation spirituelle qui provoque le processus de transformation : 2 Corinthiens 3v18. Cette communion, c’est-à-dire le fait d’être uni avec Christ se caractérise par :

​L’obéissance à la ressemblance de Jésus lui-même : 1 Jean2v5 et 6. Le fait de « marcher » suppose régularité, constance et progression dans l’obéissance aux commandements divins

​L’amour : 1 Jean 2v8à 10. En effet comment peut-on prétendre aimer Dieu sans aimer notre semblable ? : 1 Jean 4v20 et 21

​La foi au Fils de Dieu : 1 Jean 5v9 à 13

Ne nous ne faisons pas d’illusion : il n’y a en nous rien qui puisse nous rendre apte à produire quelque chose de valeur éternelle ; c’est pourquoi Jésus nous prévient : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire », autrement dit vous êtes totalement incapables de produire par vous-même ce fruit dont il est si souvent question dans ce passage.

Il faut noter également que cette capacité de porter du fruit est le résultat du fait qu’il nous a choisis : Jean 15v16 . Ce choix est donc le résultat de la grâce souveraine de Dieu, cependant la responsabilité humaine n’est pas exclue pour autant.

Si cette communion n’est pas maintenue, les sarments que nous sommes seront retranchés et se dessècheront puisque la sève divine ne leur parviendra plus .Finalement ils seront jetés au feu : image terrible de la condition de celui qui aura renié Christ soit par ses œuvres, soit par ses paroles.

Une promesse est faite à ceux qui demeurent en Christ : leurs prières seront exaucées puisqu’ils vivent en accord avec sa parole. Il n’est pas question ici non plus de mériter, mais il est certain d’autre part que l’exaucement est en relation avec l’obéissance : 1 Jean 3v22.

Notons par ailleurs que demander « ce que nous voulons », ce n’est pas demander n’importe quoi. En effet demeurer dans la parole nous amènera à formuler des prières qui sont en accord avec cette parole.

Nous ne sommes pas naturellement attachés au divin cep, à Jésus-Christ. Pour que nous puissions l’être et le rester, donc pour que nous puissions demeurer en lui, il faut qu’en quelque sorte nous soyons « greffés » sur sa personne. C’est cette image de la greffe que Paul évoque dans Romains 11v16 à 24. Il n’est plus question ici de la vigne mais de l’olivier qui représente le peuple de Dieu (Israël à l’origine) sur lequel, les païens convertis à Christ ont été greffés. Comme le sauveur est issu d’Israël, c’est bien sur lui que nous avons été greffés pour recevoir sa vie.

Cependant même les sarments qui portent du fruit doivent être taillés, émondés ( certaines traductions disent : « nettoyés » ) afin qu’ils portent un fruit encore plus abondant.

L’émondage s’effectue par la Parole : Hébreux 4v12 et 13 , 2 Timothée 3v16, 17 que Dieu applique à notre vie au travers des circonstances qu’il nous fait traverser et notamment des épreuves. Cet émondage est nécessaire pour retrancher ce qui est stérile, nuisible, inutile. En effet, une vigne qui n’est pas taillée dégénère et porte de moins en moins de fruit, un fruit de piètre qualité : « comment as-tu dégénéré en une vigne étrangère (contraire au plant initial) » Jérémie 2v21. La taille est un procédé sévère, douloureux, c’est une blessure que l’on inflige à la vigne, mais indispensable. C’est aussi un dépouillement Ephésiens 4v22, Colossiens 3v9 C’est pourquoi parlant des épreuves, l’apôtre dira : « ..puisqu’il le faut » 1 Pierre 1v6.

De plus, la taille est un procédé régulier, périodique (tous les ans) et qui ne peut être pratiqué efficacement que par des gens compétents. Notre Père, nous pouvons en être certains, possède la compétence requise. Il sait ce qu’il fait, c’est pour quoi nous pouvons affirmer que «toutes choses concourent ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein» Romains 8v28.

Puisque nous parlons de fruit, on peut se demander de quel fruit il s’agit . Autrefois, c’est-à-dire avant notre conversion nous portions de mauvais fruits : Romains 6v21. Maintenant, il s’agit de porter de bons fruits et non plus des fruits empoisonnés. Quels sont ces « bons fruits » ? :

– Le fruit digne de la repentance : Matthieu 3v8 ; ceux qui ont vécu une repentance authentique le démontrent par le changement qui s’est opéré dans leurs pensées, leurs motivations, les buts qu’ils se fixent désormais, leurs paroles et leurs actes. Certes, ils n’ont pas atteint la perfection, mais leur comportement tout entier témoigne qu’une transformation véritable, profonde et visible s’est produite. Ce genre de fruit signale la qualité de l’arbre : Matthieu 7v18 à 20

– Le fruit, c’est-à-dire le résultat du service accompli dans le cadre de l’œuvre de Dieu : Romains 1v13. La parabole des talents dans Matthieu 25 v 14 à 30 nous montre que le Seigneur apprécie la fidélité plus encore que le résultat. Mais d’autre part si nous accomplissons fidèlement le service auquel nous sommes appelés, il y aura tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre du fruit à notre service.

– Le fruit de la sainteté : Romains 6v22 ; la sainteté est toujours à l’ordre du jour pour le peuple de Dieu : Psaume 93v5 ; 1 Pierre 1v15 et 16

– Le fruit de la justice : 2 Corinthiens 9v10. Il est vrai que nous sommes justifiés par la grâce ; laquelle grâce est obtenue par la foi en Jésus et en son œuvre. Cependant ceux qui ont été ainsi justifiés ( c’est-à-dire déclarés justes aux yeux de Dieu parce que revêtus de la justice parfaite de Christ ) sont appelés à vivre une vie conforme aux exigences de la justice divine. Il est à noter que lorsqu’on intervient dans l’église pour faire en sorte que la justice de Dieu y soit manifestée, cela doit se faire avec un état d’esprit approprié fait de douceur, d’humilité, de conciliation, c’est-à-dire un état d’esprit pacifique et non vindicatif, dur, amer : Jacques 3v18. D’autre part , la correction paternelle que Dieu peut être amené à nous appliquer a pour but de nous faire porter ce fruit de justice : Hébreux 12v11

– Le fruit de la lumière : Ephésiens 5v9. Le Seigneur a voulu nous faire passer « des ténèbres à son admirable lumière » 1 Pierre 2v9, et le fruit qui en résulte est fait de bonté, de justice et de vérité.

– Le fruit de l’Esprit : Galates 5v22, il est à noter qu’il est en opposition aux œuvres de la chair : v19 à 21. Nous allons examiner en détail les éléments qui constituent le fruit de l’Esprit :

– 3) Le fruit de l’Esprit :

Le Seigneur s’attend à trouver du fruit : Marc 1v12 à 14. Ne pas en porter serait une anomalie. Rien ne remplace le fruit, le Seigneur ne se contente pas des apparences(les feuilles) : 2 Timothée 3v5. L’abondance du fruit glorifie Dieu : Jean 15v8 . La production du fruit se fait de manière discrète mais terriblement efficace : certains arbres en sont couverts, mais on ne les remarque que lorsque la saison vient de les cueillir. Pour que le fruit vienne à maturité, il faut du temps. Le fruit de l’Esprit c’est en fait le caractère de Jésus qui est reproduit en nous ; C’est la réalisation de cette exhortation : « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ » Philippiens 2v5. C’est le résultat de la présence et de l’action du Saint-Esprit en nous. Nous sommes incapables de le produire par nous-mêmes, bien qu’il s’agisse de collaborer avec notre Père : « C’est de moi que tu recevras ton fruit » Osée 14v8. Il ne s’agit donc pas d’améliorer quelques qualités naturelles mais de recevoir miraculeusement des vertus morales et spirituelles nouvelles que Dieu seul est capable de produire en nous par son Esprit

Noter qu’il n’est pas question des fruits de l’Esprit, mais du fruit de l’Esprit ; chacune de ses composantes est associée aux autres, elles se complètent harmonieusement pour former un seul fruit. Un petit peu comme chacun des grains de raisin qui tous ensemble forment la grappe.

Examinons donc les diverses composantes du fruit de l’Esprit :

– L’amour : ce thème est abondamment développé dans 1 Corinthiens 13 v1 à 13. Il s’agit de l’amour dans son sens le plus noble, le plus élevé . C’est un amour d’origine divine, il est répandu, versé dans nos cœurs par le Saint-Esprit : 1 Jean 4v7 ; Romains 5v5. C’est la qualité primordiale qui englobe en fait toutes les autres. Dans le passage indiqué en 1 Corinthiens 13, Paul ne discrédite pas les dons au profit de l’amour, il indique plutôt que l’amour est la voie par excellence pour que les dons soient exercés avec un maximum d’efficacité. C’est la « voie royale » : Jacques 2v8 . Rappelons que toute la loi divine se résume à ce double commandement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu….et ton prochain comme toi-même ». La venue de Jésus apportant la grâce de Dieu n’annule pas cette loi, au contraire, elle est amplifiée puisqu’il s’agit désormais d’aimer même ses ennemis : Matthieu 5v43 à 48. Quand tout ce qui est temporel sera passé, l’amour demeurera pour l’éternité.

– La joie : dans le monde, il existe une joie frivole, factice, illusoire, artificielle, souvent suivie de beaucoup de chagrin : Job 20v5 (ou : « de courte durée »). Il y a certes aussi des joies qui sont légitimes mais essentiellement terrestres :

o Joies familiales

o Joies sociales : réussite dans les études, dans le travail, etc.

Mais la joie que Dieu nous propose est supérieure : il désire nous faire partager SA joie : Jean 15v11. Nous avons la joie du salut : 1 Pierre 1v3à9 ; même si cela peut paraître paradoxal, on peut connaître la tristesse que provoque l’épreuve et simultanément goûter à la joie du salut . En effet dans les moments les plus sombres de notre vie, nous trouvons refuge dans l’espérance céleste que nous possédons et qui ne peut nous être ravie par rien ni par personne.

Répétons que cette joie est d’origine divine, elle ne peut pas être crée artificiellement par un climat, une ambiance ce qui s’apparenterait davantage à de la manipulation psychologique qu’à l’action du Saint-Esprit.

– La paix : il s’agit de la sérénité et du calme qui résultent d’une attitude de foi et de confiance : Jean 14v1, v27. Nous en avons maints exemples dans les Ecritures ; Jésus dans la tempête : Marc 4v38, Pierre dans la prison : Actes 12 . Le Seigneur nous promet de garder nos cœurs en paix si nous savons lui exposer tous nos besoins, nous en remettant à Lui pour qu’il y pourvoie : Philippiens 4v6 et 7. La paix consiste également dans cette capacité à manifester un état d’esprit pacifique et conciliant, à savoir être des artisans de paix sachant apaiser les tensions, résoudre les conflits. Nous avons bien besoin d’hommes et de femmes de paix dans les familles, dans l’église et dans la société : Matthieu 5v9 ; Jacques 3v17 et 18 Le Saint-Esprit peut nous donner d’être de ceux-là.

– La patience : dans la patience il n’est pas essentiellement question de résignation, mais plutôt d’endurance, de constance, de persévérance, de lenteur à la colère.

L’exemple de Moise nous encourage. Sur le plan naturel, il n’était guère patient : le meurtre qu’il commit sur un égyptien en est la démonstration ; mais les choses n’en sont pas restées là. Il devint patient « plus qu’aucun homme sur la face de la terre » Nombres 12v3 ; c’est pour cela qu’il « mit sa gloire à oublier les offenses » Proverbes 19v11.

Dieu nous discipline afin que nous apprenions la patience : Jacques 1v2 à 4 Pour qu’il en soit ainsi, il faut se soumettre à sa volonté sinon l’épreuve engendrera révolte, amertume et frustration. Ceux qui exercent des responsabilités dans l’œuvre de Dieu doivent faire tout particulièrement preuve de patience : 2 Timothée 2v24 et 25

– La bonté : on peut définir la bonté comme étant le plaisir que l’on prend à faire du bien et cela sans attendre aucune compensation en retour : Luc 6v35 et 36. Dieu lui-même est bon pour les ingrats. La bonté est associée à la miséricorde et à la compassion, c’est-à-dire au fait de se sentir concerné par la souffrance d’autrui et de vouloir la soulager. C’est donc le contraire de l’égoïsme. Il doit s’agir d’une bonté active et discrète qui ne se contente pas de mots et ne fait pas étalage de générosité, sinon ce serait de l’hypocrisie : Matthieu 6v2.

Proverbes 19v22 : « Ce qui fait le charme d’un homme c’est sa bonté » ; une autre version dit : « ce qui attire chez un homme… ». Les chrétiens se doivent d’être « attractifs » par la bonté qui émane d’eux. C’est cette attitude qui nous permettra d’être « le sel de la terre »

– La bienveillance : c’est l’amabilité, la tendresse, la délicatesse, le tact ; c’est être affable, avoir de l’intérêt pour autrui, s’inquiéter de son bien-être ; c’est le contraire de faire preuve de rudesse, le contraire d’être cassant, blessant, dur.

Jésus sut être bienveillant pour désarmer Nathanaël plein de préjugés. Il fut aussi bienveillant avec la samaritaine à la vie sentimentale tumultueuse, avec Zachée cupide et également avec la veuve de Nain et Jaïrus qui étaient frappés par le deuil. Il ne « brisait pas le roseau cassé, il n’éteignait pas la mèche qui brûlait encore » A son exemple soyons bienveillants avec ceux qui souffrent, avec les pécheurs perdus afin de les gagner « le sage s’empare des âmes » Proverbes 11v30, avec les rétrogrades qui reviennent au bercail. Les pasteurs, les anciens ont besoin de faire preuve de bienveillance dans la conduite du troupeau : Actes 20v28 ; 1Thessaloniciens 2v7 à 12, Pierre 5v1 à 4 et même à l’égard des opposants : 2 Timothée 2v 24à26.

– La fidélité : constance, fermeté persévérante, honnêteté, loyauté, être digne de confiance, tenir ses engagements. C’est un attribut divin et le Dieu fidèle est en mesure de nous rendre fidèles : 1 Thessaloniciens 5v23 et 24. Ainsi par sa grâce, même ceux qui sont naturellement inconstants peuvent à cet égard aussi être totalement transformés. Pierre par exemple qui était capable du meilleur, mais aussi du pire à tel point qu’il reniera Jésus à trois reprises, put finalement rester fidèle jusqu’au bout : Luc 22v31 à 34 ; Jean 21v18 et 19.

Autres exemples : Moise, à la fidélité duquel Dieu pouvait rendre témoignage devant ses accusateurs : Nombres 12v 1 à 8. Josué et Caleb : Nombres 14v 24, seuls contre tous, ils restèrent fidèles. Les sept milles du temps d’Elie restèrent fidèles à Dieu au cours de cette période d’apostasie : 1 Rois 19v18. On a besoin dans l’église de gens réellement fidèles, fiables, sur lesquels on peut compter : 2 Timothée 2v1 et 2. La fidélité se vérifie d’abord dans les petites choses : Luc 16v10. C’est la fidélité avant tout qui sera appréciée à la fin : Matthieu 25v21 et 23. La fidélité n’est pas toujours récompensée ici-bas, par contre, elle est constamment éprouvée, testée. Ce n’est que là-haut qu’elle recevra sa rétribution.

– La douceur : La douceur ne doit pas, bien entendu, être confondue avec la faiblesse ou la mollesse. Jésus était « doux et humble de cœur », mais quelle énergie, quel courage indomptable, quelle détermination en chaque circonstance ! Etienne était plein de douceur : Actes 6v15, Actes 7v60. Mais quelle fermeté pour reprendre les membres du Sanhédrin ! : Actes 7v51 .

Dieu apprécie hautement la douceur : 1 Pierre 3v4. Tout chrétien devrait être connu pour sa douceur : Philippiens 4v5. La douceur se nourrit d’affection profonde, de prévenance. Elle est bien sûr à l’opposé de la violence, de l’agressivité. Elle est accompagnée d’humilité et donc l’inverse de la vanité, de l’orgueil, de la prétention, de la vantardise et de la contestation permanente. C’est la douceur qui nous rend efficaces dans nos interventions et non l’expression de la colère incontrôlée : Proverbes 15v1 et 25v15. Il en faut pour rendre témoignage de manière pertinente : 1 Pierre 3v13 à 15 et également pour redresser ceux qui ont chuté : Galates 6v1. Elle est indispensable dans l’église et également dans le foyer : Colossiens 3v21, 1 Pierre 3v3 à 7. La douceur se manifeste également par l’esprit de soumission : dans l’église en général : Ephésiens 5v21, à l’égard des serviteurs de Dieu 1 Pierre 5v5 ; dans la vie professionnelle : Ephésiens 6v5, dans la société : Romains 13v1 ; dans le foyer : Ephésiens 5v22 à 24 ; 6v1 à 3. La soumission ne signifie pas l’asservissement et ne donne pas droit à l’autoritarisme ; c’est pourquoi dans les textes cités, il y a une contrepartie. Enfin la douceur est accompagnée d’une belle promesse : Matthieu 5v5. C’est l’inverse de l’état d’esprit qui règne dans le monde où les conquêtes, les succès se bâtissent souvent en écrasant les autres. Pour nous il s’agit de conquêtes spirituelles, d’âmes amenées à l’obéissance de la foi sur la terre entière. Ces conquêtes là se réalisent par la douceur. De plus c’est à ceux qui auront été des imitateurs de Jésus, ses fidèles disciples que la nouvelle terre est promise.

– La tempérance : c’est savoir faire preuve de contrôle de soi, de maîtrise, de modération, de sobriété, savoir tenir son corps en bride, se dominer, se gouverner. C’est posséder cette force intérieure reçue de Dieu qui nous permet de ne pas nous abandonner aux pulsions, aux passions de la chair, à notre nature humaine. Paul s’y appliquait : 1 Corinthiens 9v27 C’est donc le triomphe de l’Esprit, l’œuvre de la grâce divine et non pas le résultat de nos propres efforts désespérés. Ainsi tout individu qui a perdu toute capacité de résistance pourra désormais manifester une telle tempérance. Il est nécessaire de manifester la tempérance en paroles : Jacques 3v1à12, mais aussi dans nos pensées, nos sentiments, nos émotions. Il faut savoir les orienter dans la bonne direction : Philippiens 4v8. Il s’agit d’appliquer la maîtrise de soi aux ambitions matérielles : 1 Timothée 6v7à 10, à tous les appétits : 1 Thessaloniciens 4v3à5, Luc 21v34 et même à la manifestation des dons spirituels :1 Corinthiens 14v27à33

– 4) Crucifier la chair : Romains 6v1 à 14 ; Romains 8v1 à 28 ; Galates 2v20 ; Galates 5v24 ; Colossiens 3v5 à 11.

Quand la Bible fait mention de « la chair », elle parle, soit du corps, de la nature physique : Hébreux 2v14, soit de la nature morale de l’homme asservie au mal depuis la chute: Galates 5v19 à 21. Quand il est question de « crucifier la chair », il est évident que cela concerne la nature morale de l’homme.

Nous devons réaliser que lorsque Christ fut crucifié, non seulement il le fut pour nous, mais également sur le plan moral, nous le fûmes avec lui. De cette manière, notre nature pécheresse a été neutralisée, le péché a été vaincu pour nous et en nous ; les tendances mauvaises qui nous dominaient ont été détruites, mises à mort. De plus, quand Jésus fut ressuscité, nous le fûmes également avec lui et ainsi rendus capables de vivre une vie nouvelle dans laquelle nous sommes affranchis du péché et vivons désormais selon les exigences de la sainteté et de la justice divines. Nous sommes morts en Christ et avec lui, ressuscités en Christ et avec lui. Il s’agit de là de faits accomplis une fois pour toutes et qui deviendront puissants dans nos vies en réponse à notre foi : « Regardez-vous comme morts au péché et vivants pour Dieu en Jésus-Christ » Romains 6v11. « Le péché n’aura point de pouvoir sur vous puisque vous êtes non sous la loi, mais sous la grâce » Romains 6v14. La foi est la main qui s’empare de ce que Dieu a réalisé pour nous en la personne de son Fils. Ces réalités sont symbolisées par le baptême qui marque notre identification à la personne de Jésus dans sa mort et sa résurrection.

D’autre part, nous avons un allié puissant dans la personne du Saint-Esprit : Romains 8v1 et 2 ; c’est Lui qui, chaque fois que les tendances mauvaises naturelles veulent se manifester à nouveau, nous permet de les maintenir dans la mort afin qu’elles ne reprennent pas le dessus. Il vit en nous et désire nous assurer une pleine victoire sur le péché. Non, il n’est pas impossible de résister à la tentation, car le Saint-Esprit vit en nous, nous conduit, nous permet de dominer sur les impulsions pécheresses et reproduit en nous le caractère de Jésus. « Si vous vivez selon la chair, vous mourrez, mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez » Romains 8v13.

C’est dans ces réalités que se trouve le secret de la vraie sanctification pratique, non pas dans une existence ascétique, non pas dans des efforts extrêmes ni dans un légalisme étroit, mais dans les effets de l’œuvre de Christ et dans l’action intérieure du Saint-Esprit ; à nous d’en saisir tous les bénéfices PAR LA FOI !

– 5) La correction paternelle : Hébreux 12 v4 à 11

Notons tout d’abord le but que Dieu poursuit lorsqu’il nous discipline : nous faire participer à Sa sainteté et produire en nous un fruit paisible de justice. La correction divine est normale puisque nous sommes ses enfants légitimes et chacun de nous doit s’y soumettre. Il s’agit de ne pas mépriser cette correction. Ce serait la mépriser que de ne pas en tenir compte, que de ne pas se repentir et s’amender lorsque Dieu a voulu ainsi nous reprendre ou nous avertir. Il ne s’agit pas pour autant d’être abattu à l’excès, de perdre courage. Souvenons-nous que c’est le diable qui est l’accusateur. Dieu peut être amené à briser notre résistance par quelque évènement fâcheux, mais il n’a jamais pour but de nous écraser, ni de nous détruire et ne cesse pas de nous aimer. D’ailleurs le fait même de cette discipline prouve la réalité de son amour paternel envers nous : Psaume 119v 67, 71 et 75 ; Proverbes 13v24 ; Apocalypse 3v19.

Notre Père céleste peut juger bon de nous appliquer des mesures coercitives, comme il le fit pour David après son péché avec Bath-Schéba : 2 Samuel 12v10 à 14. Il peut aussi user de mesures préventives comme il le fit pour Paul : 2 Corinthiens 12v7 à 9.

Dieu brisa également Jacob lors de cette nuit mémorable où il l’affronta, et pour tout le restant de sa vie, il porta la marque de ce brisement. Mais après ce brisement ( qui ne fut pas que physique ), il devint un homme nouveau : Jacob : « le supplanteur», devint Israël : « vainqueur de Dieu » Genèse 32v24 à 32.

C’est ainsi également que Dieu travaille afin que s’épanouisse la vie de Christ en nous, la vie EN Christ.

– 6) Le rôle de la piété : 1 Timothée 4v8 et 9.

On peut définir la piété comme étant l’attachement à Dieu, l’intérêt pour ce qui le concerne. La piété c’est s’affectionner (on pourrait dire se passionner ) pour les choses célestes, les vraies valeurs, puisqu’elles sont éternelles plutôt que pour les choses terrestres qui sont passagères : Colossiens 3v1 et 2 ; 2 Corinthiens 4v18. C’est cette perception juste qui permit à Moise de refuser d’être appelé fils de la fille de pharaon : « il avait les yeux fixés sur la rémunération » . Il s’agit bien sûr de la rémunération céleste et éternelle : Hébreux 11v24à26.

La piété c’est également le désir de connaître Dieu. Paul insiste souvent sur la nécessité de Le connaître : Ephésiens 1v15 à 17 ; Philippiens 1v9 et 10 ; Colossiens1v9 à 11

Il est évident qu’il ne s’agit pas uniquement d’une connaissance intellectuelle, cérébrale, mais de la connaissance du cœur, d’une intimité avec celui qui est devenu notre Père céleste pas la foi en Jésus-Christ («la connaissance enfle, l’amour édifie» 1 Corinthiens 8v1 à 3). C’est la vraie connaissance, celle qui procède d’un amour authentique et profond envers le Seigneur et qui débouche sur une obéissance scrupuleuse à ses commandements. Finalement cette connaissance là, c’est le reflet de la vie de Christ en nous, puisque « la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent toi le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé Jésus-Christ » Jean 17v3

Bien sûr, nous ne pouvons connaître Dieu que dans la mesure où Il se révèle à nous : 1 Corinthiens 2v9 et 10. Et il s’est révélé à nous qui, par sa grâce, sommes devenus ses enfants. Il nous appartient maintenant de faire en sorte, évidemment toujours avec son aide, que cette connaissance de sa personne se développe, que notre communion avec sa personne devienne plus profonde, plus intense. Nous y sommes encouragés en cultivant une vie de piété solide, ce qui faisait défaut au peuple d’Israël : Osée 4v1, v6 ; 5v4 ; 6v1à6.

Concrètement pour y parvenir il faut chercher sa présence dans la prière et la méditation de sa parole. A cet égard, ne soyons donc pas comme les Israélites dont la piété était superficielle et exclusivement formelle : «comme la nuée du matin qui bientôt se dissipe». Prenons le temps de rester dans la présence de Dieu comme le faisait Abraham : Genèse 18v22 et 23. On sait quel en fut résultat : le salut de Lot : Genèse 19v29. Cultivons cette sainte et saine habitude de la prière personnelle : Matthieu 6v6 ; ainsi que le faisait David : Psaume 55v18, Daniel ( malgré le risque encouru ) Daniel 6v10, Jésus : Marc 1v35, et beaucoup d’autres. Dans cette prière secrète, on peut adorer Dieu, lui exprimer notre reconnaissance pour ses bienfaits, répandre librement notre cœur et lui faire part de tous nos besoins, de nos aspirations : Philippiens 4v6 et 7, intercéder en faveur d’autres : 2 Timothée 1v3, confesser nos péchés : Psaume 51, nos lacunes et aussi rester simplement silencieux devant lui : Psaume 5v4.

Et puis joignons aussi à la prière la lecture, la méditation, l’étude, l’écoute régulière, assidue de la parole de Dieu car il se révèle au travers de sa parole : Psaume 119v130, dont il nous donne par son Esprit une juste compréhension : Luc 24v45. La parole de Dieu est pleinement inspirée, et à ce titre elle participe à notre formation, notre éducation spirituelle : 2 Pierre 1v19 à 21, 2 Timothée 3v16 et 17. Ne soyons pas comme les Israélites dans le désert qui, parlant de la manne, disaient : «notre âme est dégoutée de cette misérable nourriture» Nombre 21v5. L’auteur du psaume 119 nous donne un bon exemple de l’attitude que nous devons avoir : v9, v11, v18, v20, v32, v92, v97, v105, v130, v148. Nous sommes invités à désirer avec avidité le lait de la parole : 1Pierre 2v2 («le lait non frelaté de la parole » version à la Colombe). Cependant, il ne s’agit pas seulement de lire, d’écouter ni même de « sonder les Ecritures » comme le faisaient les pharisiens du temps de Jésus ou les auditeurs d’Ezéchiel : Jean 5v38 à 40 ; Ezéchiel 33v30 à 33 . Il faut surtout les mettre en pratique : Matthieu 7v24 à 27 ; Jacques 1v21 à 25

C’est ce que faisait Esdras : il joignait à l’étude de la parole, la mise en application : Esdras 7v10. C’est pour cela aussi qu’il était compétent pour enseigner la loi de l’Eternel, il n’en avait pas uniquement une connaissance livresque, mais également une connaissance pratique. Ce qui rend crédible un enseignant c’est une vie qui soit une démonstration de ce qu’il prêche : Philippiens 4v9. Les pharisiens à l’inverse disaient mais ne faisaient pas : Matthieu 23 v1 à 3.

Ainsi donc si nous entretenons ce genre de piété authentique, nous aurons une connaissance toujours plus intime de la personne du Seigneur. Nous ne pouvons certainement pas nous satisfaire de « l’apparence de la piété », car Dieu lui ne s’en satisfait pas. C’est pourquoi Jésus était aussi sévère avec les pharisiens qui se contentaient de soigner l’extérieur plutôt que de purifier l’intérieur, les traitant à juste tire d’hypocrites : Matthieu 23.

S’il est vrai que c’est Dieu qui développe la qualité et l’intensité de la vie de Christ en nous, notre responsabilité personnelle est également engagée ; c’est pourquoi, nous sommes invités à « mettre tous nos efforts… » (Ou : « tout notre empressement ») : 2 Pierre 1v5 à 11.

Il ne s’agit pas de rester statique mais de se soucier de faire des progrès constants et par sa grâce, c’est possible ! :2 Thessaloniciens1v3.

– 7) Le rôle de l’Eglise :

Rappelons que l’Eglise n’est pas une organisation humaine (même si elle se doit d’être organisée en conformité avec la législation du pays à condition bien sûr que ces lois ne soient pas en désaccord flagrant avec les lois divines qui lui sont supérieures). L’Eglise est un organisme animé de la vie de Christ qui lui est insufflée, communiquée, par le Saint-Esprit. C’est ce principe là qui est illustré par l’image du corps que Paul emploie pour décrire le fonctionnement de l’Eglise : 1 Corinthiens 12v22 à 30 ; Ephésiens 1v22 et 23 ; Colossiens1v18. De la même manière que la tête commande les divers membres du corps et les fait se mouvoir grâce à l’influx nerveux ; ainsi Christ qui est notre tête, dirige les membres de l’Eglise par le Saint-Esprit et transmet sa vie à chaque membre et à tout le corps.

Ainsi la vie en Christ n’est pas uniquement une notion qui s’applique au croyant en tant qu’individu, mais ce principe concerne aussi toute l’Eglise, toutes les églises. Il est de la volonté de Dieu que chaque croyant animé de vie de Christ soit donc membre de l’Eglise : Actes 2v47 ; Hébreux 10 v 24 et 25. Il est faux d’opposer l’Eglise dite universelle composée de tous les véritables disciples de Christ à quelque dénomination qu’ils appartiennent et les églises locales. En fait, les églises locales malgré toutes leurs imperfections constituent l’expression visible de l’Eglise universelle (dans la mesure toutefois où elles annoncent fidèlement le message biblique du salut par grâce obtenu en Jésus-Christ). Il est tout à fait illusoire de prétendre appartenir à l’Eglise universelle tout en refusant de se joindre à une église locale. On peut ajouter que le « nomadisme » évangélique, c’est-à-dire le fait de passer d’église en église n’est pas propice à l’épanouissement de la vie en Christ. Il faut donc s’en abstenir sauf bien sûr cas de force majeure, par exemple du fait d’une mutation professionnelle. Il faut cependant s’assurer que l’église que l’on fréquente prêche la saine doctrine et s’efforce de vivre selon les normes bibliques.

On constate d’ailleurs que la plupart des épîtres s’adressent à une église locale ou à plusieurs : église de Rome, de Corinthe, de Philippe, etc… voir également les lettres de l’Apocalypse : Ephèse, Smyrne ; Pergame, etc. En s’adressant à des églises locales, le Seigneur par là même s’adresse à l’Eglise de tous les temps, de tous les lieux, donc à l’Eglise Universelle. Concernant la vie en Christ que nous avons reçue et qui nous anime désormais, il y a une dimension « verticale » : notre relation personnelle avec Lui et une dimension « horizontale » : notre relation, notre communion avec ceux qui sont eux aussi animés de la vie en Christ, nos frères et sœurs dans la foi. C’est aussi au travers de cette communion spirituelle fraternelle que la vie en Christ se développera en chacun de nous. Il y a bien une dimension collective dans la piété : 2 Timothée 2v22.De plus, chaque membre de l’église ayant reçu la vie de Christ est appelé à mettre au service de l’ensemble du corps les talents, les dons, les capacités qu’il a reçu de la part du Seigneur : 1 Pierre 4v10 et 11.

Selon 1 Corinthiens 12, les principes qui doivent régir ce corps que constitue l’Eglise sont les suivants :

– Unité : malgré leur grand nombre, les membres forment un seul corps. C’est le Saint-Esprit qui a été communiqué à chaque membre du corps qui réalise cette unité. Jésus a beaucoup insisté sur cette nécessité de l’unité dans sa prière sacerdotale : Jean 17v20 à 23 ; Galates 3v28 ; Colossiens 3v11. La nécessité de maintenir l’unité doit être soulignée particulièrement en ces temps où les églises deviennent de plus en plus multiculturelles. Soyons lucides, réalisant que les choses ne vont pas de soi et qu’il faut qu’en chacun de nous un travail intérieur se réalise pour apprendre à se respecter et à s’apprécier mutuellement dans nos différences. Ce qui nous rassemble par delà les diverses spécificités est plus important que ce qui nous différencie. Pour les premiers chrétiens c’était un défi majeur à relever : Actes 6 v 1 à 3, Actes 11v1 à 4, v18. C’est également un défi pour nous aujourd’hui : Colossiens 3v11. Remarquons d’autre part, qu’il ne s’agit pas de créer artificiellement l’unité, mais de faire les efforts nécessaires pour la conserver : Ephésiens 4v1 à 6. Cette unité ne peut se construire au détriment de la parole de Dieu, mais se réaliser autour de cette parole. C’est pourquoi, l’apôtre signale les points fondamentaux de la doctrine chrétienne qui servent de base, de point d’appui à l’unité : « un seul corps, un seul Esprit, une seule espérance, un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père ». Il fait mention aussi le « l’unité de la foi » v 13 et de la nécessité de ne pas se laisser « emporter à tout vent de doctrine » v14 On ne peut pas être unis de cœur et d’esprit avec des gens qui ne croient pas à l’inspiration plénière des Ecritures, à la nécessité de la nouvelle naissance ou qui introduisent dans leur crédo des dogmes en contradiction complète avec la parole de Dieu : le culte des images par exemple : 2 Corinthiens 6v14 à 18. Non plus qu’avec ceux qui introduisent des pratiques extravagantes et dangereuses. Par contre, il doit y avoir unité spirituelle avec ceux qui partagent avec nous les valeurs fondamentales de la foi évangélique, même s’ils font partie d’autres dénominations. Ainsi, il faut maintenir l’équilibre entre d’une part, une association qui serait contre nature et d’autre part un sectarisme étroit.

– Diversité : tous les membres sont différents, ayant reçu des talents, des capacités, des dons particuliers et ayant donc chacun un rôle différent : Romains 12v4 à 8

– Complémentarité : tous les membres sont utiles et nécessaires par les fonctions qu’ils exercent à l’harmonie de tout le corps : Ephésiens4v16

– Solidarité : lorsqu’un membre est soit honoré, soit affligé, tous les autres membres participent à sa condition, se sentent concernés.

On le voit ces principes bibliques sont à l’opposé de la philosophie de ce monde où chacun revendique son indépendance, déclarant n’avoir besoin de personne, ni d’avoir de compte à rendre à qui que ce soit. L’individualisme ne doit donc pas avoir cours parmi les enfants de Dieu.

– 8) La fonction des ministères-dons :

On appelle ministères-dons, les ministères qui ont été donnés par Christ à son Eglise et pour son Eglise et qui ont pour rôle entre autre de prêcher la parole de Dieu : Ephésiens 4v7 à 16. Rappelons que le mot ministère, signifie simplement service.

Les apôtres ont pour fonction d’annoncer Christ là où il ne l’a pas été jusqu’à présent et d’y fonder des églises : Romains 15v17à21. Les prophètes exercent un ministère qui appartient plus particulièrement au domaine de l’inspiration ; ils ont pour vocation spécifique d’exhorter le peuple de Dieu : Actes 15v32. Les évangélistes comme leur nom l’indique ont pour fonction d’annoncer le message de l’évangile à ceux qui l’ignorent ; leur ministère est accompagné de signes miraculeux qui confirment leur prédication : Actes 8v5 à 8 et v 12. Les pasteurs (bergers) prennent soin du troupeau du Seigneur, notamment en le nourrissant sainement par la parole de Dieu : Actes 20v28. Les docteurs ont un ministère d’enseignement, ils dévoilent ainsi les richesses de la parole de Dieu : Ephésiens 3v1 à 4

Le but que le Seigneur désire atteindre en faisant don à son Eglise de ces divers ministères est de permettre «le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ » Ephésiens 4v12 à 13. Le rôle de ces différents ministères est donc de participer au développement de la vie en Christ chez chaque croyant en particulier et dans l’église en général. Notez cette expression : « en vue de l’œuvre du ministère ». Il s’agit là d’équiper chaque disciple de Christ afin de le mettre en état de participer au service du Seigneur, puisque en effet, nous sommes tous appelés selon nos capacités à servir notre Dieu. Quand chaque membre est ainsi formé pour le service, le corps entier est alors en mesure de s’acquitter de son ministère qui consiste à glorifier Christ son chef : 1 Pierre 4v10 et 11.

IV) Ce qui nuit à la vie en Christ :

Bien des éléments peuvent venir perturber la vie de Christ en nous. Mentionnons en quelques uns :

1) Le péché :

La vie en Christ est une vie de sainteté : 1 Pierre 1v14 à 16 ; 1 Thessaloniciens 4v3 à 8. Le fait que nous vivions dans la grâce de Dieu, ne doit pas être un prétexte pour s’abandonner à ce que Dieu désapprouve : Romains 6v1 et 2, Galates 5v13, Tite 2v11 à 14 ; 1 Pierre 2v16. La sainteté est toujours d’actualité : Psaume 93v5. Nous devons donc la rechercher, la poursuivre assidument et combattre en nous tout ce qui s’y oppose avec le secours du Seigneur, par les moyens qu’il a mis à notre disposition : Hébreux 12v14.

Ces moyens pour parvenir à la sanctification sont :

– La parole de Dieu : Jean 17v17 :

A la lumière de cette parole qui est le miroir de l’âme : Jacques 1v23, le croyant doit rejeter de sa vie, les souillures que cette parole lui signale. Il doit aussi tenir compte des mises en garde que cette parole lui adresse afin d’éviter de tomber dans les pièges que le diable ne manquera pas de tendre. Certes, il y a eu une purification initiale lors de la conversion, mais cette purification doit se poursuivre tout au long de la vie terrestre : 1 Jean 3v2 et 3

– Le sang de Jésus : 1 Jean 1v7 :

Les meilleurs hommes étant imparfaits, Dieu a prévu un moyen pour que le péché soit purifié aussi souvent que nécessaire. Ce moyen est le sang de Jésus qu’il versa lors de sa crucifixion. Le sang répandu signifie qu’une victime innocente a été offerte pour que la sanction que mérite le péché soit appliquée et que le pécheur en retour puisse être pardonné : Hébreux 9v22.

C’est donc par l’offrande du sang de Jésus et la foi dans son efficacité que nous pouvons nous approcher de Dieu : Hébreux 10v19 à 22.

– Le Saint-Esprit : 1 Pierre 1v2 :

De la même manière que le Saint-Esprit se mouvant au dessus du chaos initial participa à la mise en harmonie de l’univers : Genèse 1v1à5 ; de même le Saint-Esprit participe à la mise en harmonie de notre vie avec la volonté de Dieu. Là aussi, il est certain que si cette harmonisation a commencé lors de notre conversion, par la nouvelle naissance, elle doit se prolonger tout au long de notre existence. Le Saint-Esprit possède une puissance d’affranchissement : Romains 8v1 et d’autre part, il est en mesure de reproduire en nous les sentiments, la forme de pensée de Jésus-Christ : Philippiens 2v5.

2) Le manque de zèle : Romains 12v11

Le zèle consiste à être plein d’empressement pour accomplir la volonté de Dieu. Sa volonté étant que nous connaissions une croissance constante dans notre vie spirituelle, nous devons nous y appliquer de tout cœur. Quand cela n’est pas le cas, la vie en Christ ( la vie de Christ en nous ) décline : 2 Pierre 1 v6 à 11.

3) Une piété insuffisante :

« Exerce-toi à la piété… » Disait Paul à Timothée. Si nous ne cultivons pas une piété vigoureuse, comment pourrions-nous connaître un développement harmonieux de notre vie intérieure ?

4) L’abandon du premier amour :

C’est dans ce travers si fréquent de nos jours que les éphésiens étaient tombés, eux qui pourtant avaient connu tant de bénédictions : Apocalypse 2v4. Tout était devenu routinier, mécanique, mais le cœur n’y était plus, même si l’orthodoxie doctrinale avait été préservée. Notons qu’il ne s’agit pas de « perdre » le premier amour, ce qui pourrait laisser supposer que ce fut par inadvertance ; mais il est question « d’abandonner » ce premier amour ce qui signifie que la responsabilité est pleinement engagée. La nature ayant horreur du vide, si notre cœur se vide au moins partiellement de l’amour pour Dieu, il se remplira d’un autre amour : l’amour du monde, ce qui constitue un adultère spirituel : 1 Jean 2v13 à 17 ; Jacques 4v4. La bonne nouvelle est que malgré tout on peut reprendre ce que l’on a abandonné. A condition cependant d’accepter de se repentir. Jésus signale que cette tendance de l’abandon du premier amour sera hélas fréquente dans les temps qui précèderont son retour, à nous donc de veiller : Matthieu 24v12 et 13.

5) Se contenter des apparences :

2 Timothée 3v5. Dieu ne s’en contente pas, il n’est pas dupe, et a horreur de l’hypocrisie. Il regarde au cœur : 1 Samuel 16v6 et 7 ; c’est pourquoi nous devons veiller sur notre cœur, sur ce que nous sommes au plus profond de nous-mêmes : Proverbes 4v23. La plupart des membres de l’église de Sardes s’étaient contentés de sauver les apparences, se satisfaisant d’entretenir une fausse réputation. Dieu lui ne s’en satisfaisait pas : Apocalypse 3v1 à 3.

6) La tiédeur spirituelle :

Apocalypse 3v15 à 19. On remarque qu’il n’est pas question ici de péchés grossiers ni de déviations doctrinales, mais il est question de tiédeur, d’absence de ferveur. Le feu ne brûle plus et pourtant on entretient un sentiment de sécurité ; il s’agit hélas d’une sécurité illusoire, trompeuse et donc dangereuse si on en reste là. Mais le Seigneur ne cesse point cependant d’aimer ceux qui en sont là, c’est pourquoi il les avertit et leur offre la possibilité d’être renouvelés dans sa communion : « …avec lui, et lui avec moi ». Notons que c’est la repentance qui « ouvre la porte ».

7) Les zizanies :

Galates5v13 à 15. Les rivalités, affrontements de personnes, disputes, jalousies, querelles, animosités, disputes, médisances, calomnies, rancunes, ressentiments sont extrêmement nuisibles et destructeurs. Nous sommes appelés à nous édifier mutuellement 1 Pierre 2v5. C’est l’amour qui est constructif sur le plan personnel et sur le plan collectif. Quand ce n’est plus le cas, c’est la ruine qui s’installe et même la mort plutôt que la vie : 1 Jean 3v14 et 15.

C’est cette triste situation que connaissait l’église de Corinthe : 1 Corinthiens 1v10 et 11 ; 3v3. Il est évident que lorsqu’on en est là, la vie en Christ qui doit pouvoir se manifester au sein de l’église et en chacun de ses membres se trouve considérablement affaiblie, perturbée : Hébreux 12 v 15.

Il faut donc avec le secours du Seigneur s’efforcer de manifester un autre état d’esprit : Philippiens2v1 à 5 ; Colossiens 3 v 12 à 15. Le pardon mutuel, voila un ingrédient essentiel que nous devons constamment utiliser au sein de l’église, mais également au sein de notre famille et dans toutes les autres relations humaines.

8) Le matérialisme :

L’attrait pour les valeurs terrestres constitue un piège pour les enfants de Dieu. Dans notre société occidentale c’est un travers dans lequel beaucoup d’entre eux, hélas, s’égarent. Pourtant la parole de Dieu nous met en garde à bien des reprises à ce sujet ; par exemple : Luc 21v34 à 36, Colossiens 3v1 et 2.

V) Comment transmettre la vie en Christ ? :

1) Le revêtement de puissance :

Lorsque la vie en Christ abonde dans notre vie, elle ne peut manquer de se manifester à l’extérieur et donc de se communiquer, de se transmettre : Jean 7 v 37 à 39. Jésus, ainsi que le précise ce texte, faisait là référence au Saint-Esprit. Etant Dieu, il est l’agent divin par lequel la vie divine va jaillir de notre cœur. D’où la nécessité d’être rempli du Saint-Esprit : Ephésiens 5v18 (plus littéralement : « Remplissez-vous continuellement du Saint-Esprit »).

Dans l’Ancien Testament seuls quelques rares individus pouvaient être saisis par l’Esprit de Dieu en vertu d’un appel spécial : rois, sacrificateurs, juges, prophètes. Par exemple Samson : Juges 13v25, David :1 Samuel 16 v 13. La masse du peuple n’y avait pas part. Moise exprime le souhait que vienne le temps où tout le peuple sera composé de prophètes, donc de gens animés de l’Esprit : Nombres 11v29. Le prophète Joël annonce qu’il viendra ce temps où l’Esprit de Dieu sera répandu sur « toute chair » et non plus seulement sur quelques privilégiés : Joël 2v28 et 29. Jean-Baptiste annoncera que le Messie « baptisera du Saint-Esprit et de feu » Matthieu 3v11.

Et Jésus sur le point de retourner auprès du Père va indiquer à ses disciples que le temps est venu pour que la promesse s’accomplisse sans tarder : Luc 24v48 et 49 ; Actes 1 v 4 à 8. Le baptême dans le Saint-Esprit dont il est question ici consiste en un revêtement de puissance qui est communiqué à tout authentique chrétien : Actes 2v 38 et 39, le rendant capable de devenir un témoin de Jésus…. « jusqu’aux extrémités de la terre ». Au travers de lui désormais la vie de Christ pourra se manifester en œuvres et en paroles : Jean14v12.

Nous avons absolument besoin d’être ainsi revêtu de la puissance de Dieu par le Saint-Esprit pour assumer correctement et efficacement notre mission de témoins et messagers de la bonne nouvelle. Jésus lui-même ne commença son ministère qu’après avoir été rempli du Saint-Esprit : Luc 3v21 et 22 ; 4v1 ; 4v14 ; 4v18 à 21.

Les premiers chrétiens n’avaient pour la plupart ni la richesse, ni un niveau d’instruction supérieur, ni le pouvoir du point de vue séculier : 1 Corinthiens 1v26 à 29 ; mais ils furent remplis du Saint-Esprit et en une génération environ, ils répandirent l’évangile dans tout le bassin méditerranéen et même au-delà : Actes 17v6.

Ce revêtement de puissance est une expérience distincte et consécutive à la nouvelle naissance, qui s’opère cependant elle aussi par le Saint-Esprit. Les samaritains par exemple avaient vécu une véritable conversion : Actes 8v12, mais ils n’avaient pas encore expérimenté le baptême dans le Saint-Esprit. Ce fut le cas quelque temps plus tard lorsque Pierre et Jean leur imposèrent les mains afin qu’ils le reçoivent : Actes 8v14 à 17.

Cette expérience s’accompagne immanquablement du signe surnaturel initial ( ou évidence première ) du « parler en langues » : Actes 2v4, 10v43 à 46, 19v1 à 7. Paul fut lui aussi baptisé du Saint-Esprit lorsqu’Ananias vint prier pour lui : Actes 9v17 ; il signale qu’il parle en langues abondamment : 1 Corinthiens 14v 18. Et dans Actes 8v18 et 19, qu’est ce qui a pu à ce point impressionner Simon le magicien, qui avait déjà vu les nombreux miracles accomplis par l’intermédiaire de Philippe, si ce n’est ce signe divin du parler en langues lorsque les samaritains reçurent le Saint-Esprit ?

2 ) Les dons de l’Esprit : 1 Corinthiens 12 v 1 à 11

La vie en Christ consiste à vivre dans le surnaturel divin. Et cet élément miraculeux chez ceux qui sont réellement animés de la vie de Christ se manifeste par l’expression des dons spirituels. Ce sont des dons parce qu’ils ne procèdent pas de l’habileté naturelle mais sont le résultat de la seule grâce de Dieu ; c’est-à-dire de sa faveur imméritée. Ce sont des « charismata » terme grec signifiant : don de grâce (de « charis » la grâce en grec) Ils sont spirituels (« pneumaticos », signifiant spirituel en grec, de « pneuma » : l’esprit, le souffle) parce qu’ils émanent du Saint-Esprit.

C’est lui qui en est la source et cette source ne peut jaillir qu’après que nous ayons été baptisés dans le Saint-Esprit ainsi que le passage déjà cité de Jean 7v37 à 39, nous le rappelle.

Définition des dons spirituels :

​La parole de sagesse : Il s’agit de la révélation communiquée par le Saint-Esprit de la solution divine à une question ou un problème humain : Matthieu 22v 15à33 ; Actes 15v6à11 ; v13 à 21 ; v28 et 29. Cette sagesse là n’a rien à voir avec le simple bon sens humain que même les incroyants peuvent manifester dans les choses de la vie ordinaire. Elle n’a rien à voir bien sûr avec cette sagesse pleine de ruse et d’égoïsme dans laquelle certains se complaisent pour faire triompher leurs intérêts personnels et qui en fait est une sagesse charnelle, terrestre, diabolique : Jacques 3v14 à 16. Elle n’est pas non plus cette sagesse que tout enfant de Dieu doit pouvoir produire de par le fait de sa régénération et qu’il peut voir abonder en lui en réponse à sa prière faite avec foi: Jacques 1v5 à8 ; Jacques 3v 13 ; v17 et 18. Il s’agit d’un trait de sagesse divine qui peut être communiquée spontanément à tout croyant baptisé du Saint-Esprit.

​La parole de connaissance : Il s’agit de la révélation communiquée par l’Esprit de Dieu permettant d’avoir connaissance d’un fait caché : Jean 1 v47 à 49 ; Jean 4 v 17 à 19 ; Actes 11v27 et 28 ; Actes 21v10 et 11. Ceci n’a rien à voir avec une intuition que certains peuvent avoir développé par une longue expérience de la vie ou par une sensibilité particulière. Ce n’est certainement pas non plus cet état d’esprit qui conduit à toujours soupçonner le mal chez autrui (« l’amour ne soupçonne pas le mal » 1 Corinthiens 13v5). Il s’agit d’une connaissance surnaturelle pour un fait bien précis et qui ne permet certainement pas d’avoir connaissance de tout le passé ou de tout l’avenir ; il ne faut pas confondre une telle révélation d’origine divine avec la pratique de la divination que la parole de Dieu condamne : Deutéronome 18v9à 14. Dans les exemples cités, on n’a pas consulté le prophète, c’est Dieu qui a souverainement accordé sa révélation.

​La foi : Il y a la foi « générale »qui consiste à croire à l’intervention de Dieu en notre faveur en s’appuyant sur les promesses de sa parole: Romains 10v17. Le don de foi quand il s’agit d’un don spirituel peut être considéré comme une foi « spéciale » pour un fait particulier qui nous permet de croire que l’irréalisable, l’impossible se produit : Marc 11v20à26 ; 1 Rois 19v30à 39.

​Le don des guérisons : Il s’agit d’une puissance surnaturelle communiquée par l’Esprit de Dieu pour communiquer la guérison aux malades : Actes 3v1 à 8 ; Actes 9v33 34. Cela ne signifie pas que nous pourrons guérir tous les malades. C’est Dieu qui agit et il le fait selon sa souveraineté. D’autre part sans faire référence à ce don spécifique, nous pouvons prier en vue de la guérison en nous confiant dans les promesses divines contenues dans la Bible : Marc 16v18 ; Jacques 5v14 et 15.

​Le don d’opérer des miracles : littéralement « les opérations de puissance ». Ce don spirituel se manifeste dans le domaine des éléments naturels ( pas exclusivement la guérison) pour en bouleverser le cours : Marc 4v35 41 ; Marc 6v35 à 44 ; Actes 13v6 à 12.

​La prophétie : C’est le résultat d’une inspiration spontanée provenant de l’Esprit de Dieu et qui a pour but l’édification, l’exhortation et la consolation des auditeurs : 1 Corinthiens 14v3. On peut dire que par le moyen de ce don, Dieu fait connaître ses propres émotions, ses sentiments envers les hommes. Evidemment, celui qui prophétise ne doit pas faire passer ses propres pensées pour la pensée divine : Jérémie 23v28 à 31. C’est pour cela que les prophéties doivent être jugées : 1 Corinthiens14v29. Cela signifie que l’on doit vérifier que la prophétie est conforme avec l’enseignement général des Ecritures. La parole écrite de Dieu possède un niveau d’inspiration supérieur au degré d’inspiration des dons spirituels. C’est donc cette parole écrite qui doit toujours avoir le dernier mot.

​Le discernement des esprits : C’est une révélation surnaturelle communiquée par le Saint-Esprit et concernant la présence ou les activités du monde spirituel. Il peut y avoir trois sources d’inspiration : divine, humaine ou démoniaque. C’est par ce don que Paul reçut la révélation de l’inspiration démoniaque de l’esclave à Philippe et chassa le démon par l’autorité du nom de Jésus : Actes 16v16à18. En effet non seulement les esprits impurs doivent être repérés, mais ils doivent aussi être chassés par l’autorité spirituelle que le Seigneur a communiquée en son nom à ses disciples : Marc 16v17 ; Luc 10v17 à 20. Il est à noter que c’est le premier signe que Jésus a mentionné comme devant accompagner le ministère de ses envoyés. Dans ce domaine, certes, il y a eu beaucoup d’exagération ; faut-il rappeler une fois de plus qu’un authentique disciple de Christ, réellement né de nouveau, ne peut être habité par un démon : Colossiens 1v12 et 13. Notre corps étant devenu le temple du Saint-Esprit ne peut pas être en même temps le repaire d’esprits mauvais. Il peut y avoir bien sûr des combats spirituels que nous aurons à mener et à l’égard desquels il est possible de vaincre par les armes spirituelles que le Seigneur a mises à notre disposition : Ephésiens 6v10 à 18. Mais il n’est pas question de chasser un démon d’un chrétien. Ne confondons pas les œuvres de la chair qu’il faut crucifier avec les puissances démoniaques qu’il faut expulser. Cependant si dans ce domaine, il y a eu des déviations, il n’en demeure pas moins que la possession démonique est une réalité et que l’Eglise de Christ doit être armée pour y faire face et apporter la délivrance à ceux qui en sont captifs.

​La diversité des langues : Il s’agit de la capacité communiquée par l’Esprit de Dieu de s’exprimer dans une langue que l’on n’a pas préalablement apprise. Le parler en langues constitue tout d’abord le signe initial du baptême dans le Saint-Esprit comme nous l’avons déjà noté.

Il est également dans notre communion personnelle avec le Seigneur :

Un moyen de nous édifier nous-mêmes : 1 Corinthiens14v4 ;

Un moyen de rendre à Dieu d’excellentes actions de grâces : 1 Corinthiens 14v16 et 17 et également

Un puissant moyen d’intercession : Romains 8v26et 27. Chacun de ceux qui sont baptisés du Saint-Esprit et qui donc ont la possibilité de parler en langues dans leurs dévotions personnelles peuvent utiliser ces moyens.

En plus de tout cela, la diversité des langues constitue un don spirituel communiqué non pas à tous, mais à quelques uns seulement : 1 Corinthiens 12v30 ; 14v27et28 et qui seulement dans ce dernier cas doit être exercé publiquement

​L’interprétation des langues : Il s’agit de la révélation surnaturelle communiquée par l’Esprit de Dieu permettant d’interpréter dans la langue des auditeurs ce qui vient d’être dit précédemment dans le message en langues.

Ces divers don spirituels représentent le débordement de la vie de Christ en nous ( de la vie en Christ) par le Saint-Esprit ; ils sont donc de la plus haute importance pour l’édification de l’Eglise . Ils ne doivent donc pas être méprisés ( 1 Thessaloniciens5v20 et 21 ) sinon la flamme s’éteindra, la source tarira, mais au contraire nous devons y aspirer, les désirer ardemment et donc les rechercher et les demander à notre Père céleste qui désire les communiquer à son peuple. Ces trésors ne sont pas réservés à une élite : Dieu veut que « chacun » des siens y ait part : 1 Corinthiens 14v1v12 ; Luc 11v9 à 13. Ces réalités spirituelles ne doivent pas rester seulement au niveau de la doctrine, mais doivent être expérimentées par le peuple de Dieu. Quelqu’un a dit à juste titre : « la doctrine sans la puissance est un leurre »

3) La prédication de l’évangile :

C’est par le moyen de la prédication de l’évangile apportée sous l’onction de l’Esprit que la vie en Christ va être communiquée aux auditeurs : 1 Corinthiens 1v18 ; v21 à 23. C’est pour cela que Dieu a ordonné à ses enfants de transmettre son message salvateur à tous les hommes : Matthieu 28v18 à 20. Comme ce texte le précise, la présence de Jésus nous est assurée quand nous nous acquittons de cette mission. D’autre textes vont dans ce même sens : Marc 16v15 et 16 ; Luc 24v46 à 48 ; Actes 1v8 ; Romains 10v14 à 18. Ces répétitions soulignent l’importance que l’annonce de l’évangile revêt aux yeux du Seigneur. Rappelons que c’est par la parole de Dieu que nous avons été régénérés, c’est à dire, engendrés à la vie en Christ et cette parole est celle qui nous a été annoncée par la prédication de l’évangile : 1 Pierre 1v23 à 25. Dans cette perspective, l’évangélisation c’est-à-dire la proclamation de la bonne nouvelle constitue la grande mission que Jésus nous a confiée avant son retour dans la gloire céleste. L’Eglise, les églises ont la responsabilité de s’acquitter consciencieusement de cette tâche. Ce ne sont pas seulement les « évangélistes » qui doivent se sentir concernés. Chaque authentique chrétien doit s’investir dans ce domaine. Soulignons également que nous devons avoir une vision élargie qui n’englobe pas seulement notre famille, notre quartier, notre ville, notre pays mais le monde entier : l’humanité dans sa totalité, toutes les nations, les peuples de la terre : « le champ c’est le monde » Matthieu 13v37. Un jour devant le trône de Dieu seront réunis des créatures humaines issues de « toute nation, toute tribu, tout peuple, toute langue » qui auront reçu la vie en Christ durant leur vie terrestre : Apocalypse 7v9 et 10. Notre investissement personnel doit se concrétiser à cet égard par notre intercession : Matthieu 9v35 à 38 ; 1 Timothée 2v1 à 4, et également par notre libéralité afin que ceux qui ont été appelés à prêcher le divin message puissent avoir les moyens de le faire : Hébreux 13v16. Nous devons également prier pour que Dieu envoie des ouvriers dans la moisson : Matthieu 9v36 à 38 ; et être prêt à répondre à l’appel divin s’il nous est adressé : Marc 1v16 à 20 ; Actes 13v2 et 3.

L’évangile que nous avons pour fonction de propager, c’est « la bonne nouvelle de Jésus-Christ ». C’est lui qui est le centre de notre message parce que c’est par la foi en lui, que nous recevons sa vie : Jean 20v31. Il ne s’agit pas d’apporter un simple discours moralisateur ni une philosophie à teinture chrétienne, mais de présenter l’œuvre et la personne de Christ et cela doit se faire par la puissance de l’Esprit de Dieu : 1 Corinthiens 2v1à 5.

C’est pourquoi les prédicateurs doivent veiller à être remplis de l’Esprit pour que les auditeurs soient convaincus par la parole et les miracles qui doivent l’accompagner : Actes 2v37 à 40 ; Actes 8v5 à 8 et v 12 ; Actes 14v1. Ils doivent également veiller à ne pas dénaturer ce message évangélique, mais annoncer tout le conseil de Dieu : 2 Corinthiens 2v17 ; Actes 20v26 et notamment ils doivent prêcher la repentance et la foi en Jésus-Christ : Actes 20v21 ; Actes 26v17 à 20.

Et même après que le salut ait été reçu, c’est encore par le moyen de la prédication apportée dans l’Esprit que la vie en Christ va se développer chez le croyant : 2 Timothée 3v16 et 17. (Version Darby : « accompli et parfaitement accompli ») Ce travail intérieur réalisé par la parole de Dieu ne concerne pas seulement les prédicateurs évidemment, mais également tous les chrétiens.

C’est pourquoi, la prédication de la parole doit rester l’élément central de nos rassemblements d’église : 2 Timothée 4v1 à 5. Et les prédicateurs eux-mêmes doivent considérer que c’est là, avec la prière, leur responsabilité première, et ils doivent s’y appliquer : Actes 6v2à4; 1 Timothée 4v13 à 16.

4) Le témoignage personnel :

• Le vécu : être est certainement plus important que faire ou dire. C’est pourquoi, nous devons nous appliquer à avoir un comportement qui soit en harmonie avec notre confession de foi et ce, dans l’église, mais aussi dans le cadre familial et dans la société en général : milieu professionnel, voisinage, etc : 1 Pierre 2v12 ; 3v16.

C’est ainsi que les chrétiens sont appelés à être :

– La lumière du monde et le sel de la terre : Matthieu 5v13 à 16. Comme l’indique ce texte il faut que la lumière conserve son éclat et le sel sa saveur. Cela est le cas quand les bonnes œuvres que nous pratiquons peuvent être remarquées par les incroyants. Ne méprisons pas les bonnes œuvres ; certes nous sommes sauvés par la grâce et par le moyen de la foi, mais les bonnes œuvres démontrent la réalité de notre salut et accréditent la valeur de notre message.

– La bonne odeur de Christ : 2 Corinthiens 2v14 à 16. Que notre vie dégage un parfum agréable, bienfaisant qui imprègne notre entourage et incite à la découverte, la connaissance du vrai Dieu. Qu’ainsi beaucoup sortent de leur ignorance.

– Une lettre de Christ : 2 Corinthiens 3v3. Bien des gens, surtout dans notre pays n’ont jamais lu la Bible, qu’ils puissent découvrir son message et son influence bénéfique en nous voyant vivre.

– Des ambassadeurs pour Christ : 2 Corinthiens 5v20. La fonction d’ambassadeur est chargée de dignité, on l’appelle « votre excellence »…les chrétiens doivent donc exceller en toutes choses quant à leur vie familiale, ecclésiale, professionnelle et sociale. Etre ambassadeur constitue également une lourde responsabilité, puisque l’ambassadeur représente son gouvernement en terre étrangère. C’est notre cas : nous ne sommes pas du monde, mais cependant dans le monde, vers lequel nous avons été envoyés pour représenter notre Seigneur : Jean 17v11 ; v16 ; v18.

– Une sentinelle : Ezéchiel 33v7 chargée d’avertir du danger qui menace le peuple, en l’occurrence le jugement de Dieu qui approche. Notre style de vie doit constituer un avertissement adressé à ceux qui vivent loin de Dieu. On remarque d’ailleurs que souvent à notre contact les incroyants se sentent repris dans leur conscience sans que nous ne leur ayons fait le moindre reproche.

• Le témoignage oral : vivre sa foi au grand jour et de manière authentique est primordial, mais il faut aussi la proclamer ouvertement : Romains 1v16 ; 2 Timothée 1v7 à 9.

​Le Saint-Esprit saura en effet nous communiquer l’assurance, la hardiesse (sans arrogance), la force nécessaires : Actes 4v13 ; v31. Il nous rempliera​aussi de sagesse : Luc21v15 ; Actes 6v10. Et il nous donnera également son amour : Actes 6v15 ; 2 Timothée 2v24 et 25 ; 1 Pierre 3v14 et 15. Si nous témoignons de notre foi, c’est n’est pas uniquement par sens du devoir, mais surtout par amour. Amour pour Dieu que nous voulons ainsi honorer et amour pour nos semblables que nous voulons voir parvenir au salut. C’est pourquoi nous leur annonçons le seul nom par lequel nous pouvons être sauvés : Actes 4v12 et nous prions pour eux : 1 Timothée 2v1.

​Lorsque la vie en Christ abonde, elle ne peut manquer de déborder, malgré les menaces et les dangers encourus : Actes 4v18 à 20. Le témoin de Christ s’attend d’ailleurs à être persécuté pour sa foi ; c’est la conséquence inévitable d’une authentique piété : 2 Timothée 3v12 ; Jean 15v18 à 21. La persécution dont les chrétiens peuvent être victimes constitue en fait une occasion supplémentaire de rendre témoignage : Matthieu 10v16 à 20.

​Si nous sommes réellement animés de la vie de Christ nous n’aurons pas honte de confesser son nom ; dans le cas contraire, c’est lui qui aurait honte de nous : Matthieu 10v32 et 33 ; Marc 8v38. Il est à noter que c’est le Saint-Esprit qui nous donnera de vaincre notre timidité naturelle : 2 Timothée 1v 7 et 8.

​Sachons aussi que le Seigneur désire nous conduire par son Esprit vers ceux qu’il a déjà préparés pour qu’ils reçoivent favorablement sa parole : Actes 8v29 ; 10v19 et 20 ; 16v6 à 10. Prions notre Père afin qu’il nous accorde une telle sensibilité spirituelle.

VI) Le prolongement de la vie en Christ dans l’éternité :

Bien que de nombreuses bénédictions nous soient accordées dès ici-bas, nous devons souligner le fait que notre espérance est une espérance céleste et éternelle : 2 Corinthiens 5v1 et 2 ; Philippiens 3v20 ; 2Timothée 4v18 ; Hébreux 11v14 à 16, 1 Corinthiens 15v19

1) S’en aller avec Christ :

Jésus a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’évangile : 2 Timothée 1v10 ; la promesse qu’il nous a faite c’est la vie éternelle : 1 Jean2v25.La vie en Christ est donc une vie que la mort physique ne peut anéantir.

Où donc le croyant va-t-il lorsqu’il décède ? Avec Jésus, immédiatement et sans délai : ​Luc 23v42 et 43.Il n’est pas plongé dans l’inconscience, mais demeure lucide et conscient, bien qu’encore dans l’attente de la résurrection corporelle. Il est vrai que certains textes parlent de « sommeil » pour désigner la mort : Jean 11v11 à 14. Celui qui décède « s’endort » quant aux choses terrestres, mais il est pleinement éveillé aux choses célestes : Actes 7v59 et 60, dans ce séjour où les anges l’ont conduit : Luc 16v22. Parlant des patriarches, Jésus affirmera qu’ils sont vivants : Luc 20v37 et 38. C’est pourquoi Paul pouvait dire que s’en aller avec Christ, c’est de beaucoup le meilleur et que la mort lui était un gain : Philippiens 1v21 à 23.

Celui donc qui part avec Christ est délivré définitivement des peines, des douleurs, des combats, des épreuves, des tentations de cette terre : Luc 16v25; Apocalypse 14v13.C’est cette certitude qui soutenait Job dans ses terribles épreuves : Job 19v25 à 27.

2) La rédemption de notre corps (résurrection et enlèvement) :

Il est fait mention plus de trois cents fois du retour de Christ dans le nouveau testament. Oui, il viendra chercher les siens, ceux auxquels il a communiqué sa vie, ceux en qui il vit : Jean 14v1 à 3 ; Actes 1v9 à 11 ; 1 Thessaloniciens 4v13 à 18. Ce dernier texte affirme la réalité de la résurrection qui aura lieu dans un premier temps en faveur des « morts en Christ », c’est-à-dire, ceux qui de leur vivant auront été ses fidèles disciples : Apocalyse2v10. C’est par le Saint-Esprit que s’effectuera cette résurrection : Romains 8v11.

Il y aura plus tard dans un deuxième temps une résurrection pour les impies qui seront traduits devant le « grand trône blanc » en vue de leur jugement et de leur condamnation : Jean 5v28 et 29 ; Apocalypse 20v11 à15.

Quant aux croyants encore présents sur la terre lors du retour de Jésus, ils seront enlevés à sa rencontre et en compagnie de leur frères ressuscités seront pour toujours avec le Seigneur. Ils recevront un corps glorifié : Philippiens3v20 et 21. Ce corps de résurrection sera délivré de toutes les contingences terrestres : maladie, faiblesse, handicap, vieillissement, mort : 1 Corinthiens 15v42 à 57. Il faut noter que la victoire sur la mort était déjà affirmée dans l’ancien testament : Job 19v25 à 27 ; Psaume 16v9 et 10 ; Daniel 12v2 et 3, v13 ; Osée 13v14.

3) Régner avec Christ :

Après donc l’enlèvement de l’Eglise aura lieu « le festin des noces de l’Agneau » : Apocalypse 19v7 à 9. Ainsi sera célébré l’union spirituelle de Christ l’époux céleste et de son épouse bien-aimée : l’Eglise, c’est-à-dire le peuple immense des rachetés de toutes les générations : Ephésiens 5v25 à 27 ; Apocalypse 21v9 Ils seront rassemblés dans la glorieuse présence du Père céleste et du Sauveur et Seigneur Jésus-Christ. Après avoir vécu et marché par la foi, ce sera par la vue : nous le verrons tel qu’il est, et serons rendus semblables à lui : 1 Jean 3v1 à 3. Nos œuvres seront jugées, appréciées (le salut ne sera pas remis en question : Jean 5v24) ; c’est plutôt notre fidélité dans le service qui sera évaluée : Matthieu 25v19 à 21 et en fonction du niveau de notre fidélité, nous serons plus ou moins récompensés. Certains seront « sauvés comme au travers du feu », mais perdront leur récompense : 1 Corinthiens 3v11 à 15.

Et nous régnerons avec Christ : 2 Timothée 2v12, tout d’abord sur la terre actuelle, durant le règne millénaire que Christ y exercera : Zacharie 14v5 ; Apocalypse 2v26 et 27 ; puis sur la nouvelle terre et sous les nouveaux cieux. Ce sera la demeure finale des élus, la Nouvelle Jérusalem : Apocalypse 21v1 à 8 ; 22v3 à 5

Nous participerons en abondance à sa gloire, c’est-à-dire à ses prérogatives divines : Romains 8v18, sa puissance, sa sagesse, sa sainteté, sa justice, son amour, etc « nous connaîtrons comme nous avons été connus » : 1 Corinthiens 13v12.

Nous vivons déjà dans l’espérance, c’est à dire dans l’attente pleine d’assurance de cette gloire à venir : Colossiens 1v27. Pour le moment, notre vie est « cachée en Christ », mais « quand Christ paraîtra dans la gloire, nous paraîtrons avec lui ». Colossiens 3v3 et 4.

CE SERA LE COURONNEMENT DE LA VIE EN CHRIST, SON ABOUTISSEMENT ULTIME ; A DIEU SEUL SOIT LA GLOIRE !

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